Les ampoules électriques traditionnelles disparaîtront du paysage canadien d’ici 2012, date limite fixée par le gouvernement de Stephen Harper au-delà de laquelle les ampoules fluocompactes seront la norme. Pourtant, à moins de quatre ans de l’échéance, le gouvernement du Québec n’a toujours pas mis en place un système de récupération de ces ampoules, qui contiennent du mercure.
«Nous préparons un projet de règlement basé sur la responsabilité élargie des producteurs», a expliqué à Métro Andrée Gendron, agente de recherche et
de développement socio-économique pour le ministère de l’Environnement.
Ce type de réglementation est déjà en vigueur pour les producteurs d’huile et de peinture, qui doivent mettre sur pied des programmes de récupération et de recyclage à la grandeur de la province, et ce, à leurs frais.
«Dans les cas de l’huile et de la peinture, les programmes de récupération ont donné de bons résultats, a précisé Sophie Langlois-Blouin, agente d’information pour Recyc-Québec. C’est donc encourageant.» Le règlement, qui n’est pas encore publié, devrait être prêt avant 2012, année où les ampoules électriques classiques cesseront d’être permises.
En attendant le gouvernement
Devant le peu d’empressement du gouvernement dans le dossier de la récupération des ampoules fluocompactes, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a décidé de prendre les devants. La FQM s’est alliée à Peintures recyclées du Québec pour proposer, depuis un mois et demi, un service de récupération des ampoules fluocompactes à ses membres. «Déjà, 200 municipalités nous ont appelés, a indiqué Dany Rousseau, directeur des communications de la FQM. Le service répond clairement à un besoin.»
Les magasins Home Depot et Ikea ont également mis sur pied un programme de récupération des ampoules fluocompactes afin d’éviter qu’elles ne se retrouvent dans les sites d’enfouissement ou dans les bacs à recyclage.
«Les ampoules fluocompactes présentent un danger pour la santé et l’environnement, a rappelé Sophie Langlois-Blouin. La sensibilisation demeure donc importante.»