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Recycler les «serpuariens» sert la planète

Martin Carli, le porte-parole de la collecte spéciale. Photo: Jean Numa Goudou/ Métro Média

À la collecte spéciale de l’Association pour le recyclage des produits électroniques (ARPE), dans le stationnement des Galeries d’Anjou, Guillaume Lacharité est arrivé les mains vides, mais la tête pleine de questions. Il voulait savoir quelle route son appareil vétuste prendrait, s’il faisait le choix de s’en débarrasser.

«Si dans mon vieux téléphone j’ai déjà mon agenda, mes numéros, je ne voudrais pas que cela se retrouve dans des mains malintentionnées, explique-t-il. Mais là, après avoir discuté avec eux, je vais aller les chercher maintenant.»

97% de la population québécoise est au courant de l’existence de ce programme de récupération, mis sur pied en 2012. Toutefois, plus de 50% des citoyens hésitent encore à se départir de leurs anciens appareils, selon les données de l’association.

Il y en a qui se disent que peut-être qu’un jour on va refaire fonctionner ces appareils. Il y a l’idée aussi qu’à un moment donné cela va, peut-être, être bon. La réalité des choses c’est qu’on ne les rebranche jamais.

Martin Carli, porte-parole de la collecte spéciale de l’ARPE

Une autre catégorie de personnes exprimerait des soucis de sécurité quant aux informations personnelles qui se trouvent sur leur disque dur, par exemple. «C’est sûr que le réflexe, à la maison, c’est d’effacer ses données», conseille M. Carli. Il se veut rassurant en indiquant que la question des données personnelles est prise très au sérieux par l’ARPE, qui s’occupe de les détruire et de récupérer les métaux précieux, les verres, les plastiques et tout ce qui peut être réutilisé.

«Certains matériaux réutilisables, comme l’or, l’aluminium, l’argent, sont renvoyés dans la chaine de production à des entreprises certifiées», indique le porte-parole de la collecte spéciale. Au total, 150 types de produits sont récupérés au niveau de plus de 1000 points de chute à travers le Québec.

À la collecte, on trouve toutes sortes d’appareils: tours d’ordinateur, laptops, téléphones cellulaires, certains vintages et d’autres très récents, qui ne fonctionnent plus. «Lorsqu’on pose ce geste, on permet de récupérer des matières qui ont déjà été extraites du sol, pour lesquelles on a déjà fait le travail minier», fait remarquer Martin Carli.

Une quarantaine de palettes, soit l’équivalent de trois camions remplis, ont été amassées samedi. Les responsables en espèrent autant au cours de la journée de dimanche.

L’Association pour le recyclage des produits électroniques (ARPE) s’est engagée à s’assurer que les produits électroniques en fin de vie utile (PEFVU) soient récupérés dans le cadre de ses programmes et traités de façon à protéger l’environnement, de même que la santé et la sécurité des travailleurs.

L’ARPE ne fait affaire qu’avec des recycleurs audités et approuvés en vertu du Programme de qualification des recycleurs (PQR), un programme conçu par l’industrie des produits électroniques afin de garantir que les PEFVU soient traités de façon sûre et écologiquement responsable.

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