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Plaidoyer pour davantage d’alcool du terroir dans les épiceries

L’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) déplore qu’il soit impossible pour leurs membres de vendre de l’alcool québécois dans leurs succursales. Elle a lancé mardi une campagne d’affichage pour sensibiliser les consommateurs à sa cause.

Selon elle, tant les producteurs du terroir que les consommateurs et les contribuables gagneraient à voir les produits québécois sur les tablettes d’épiceries.

«On paye des taxes à la SAQ quand on vend nos produits en épiceries, a lancé Pierre-Alexandre Blouin, porte-parole de l’ADA. Pourtant, elle n’a pas à payer d’employés ou de local si les ventes sont faites chez nous, alors elle fait plus d’argent.»

Pour l’ADA, les producteurs, sauf les plus gros, ne trouvent pas leur compte dans la distribution faite par la SAQ et les détaillants aimeraient pouvoir offrir des produits québécois à proposer avec la nourriture qu’ils vendent.

Sur leurs affiches, on peut d’ailleurs voir une tome de fromage ou un homard avec l’accord idéal d’un vin québécois qui n’est cependant pas disponible en épiceries. Le tout est surmonté du slogan: «Ce n’est pas l’envie qui manque!»

«Plusieurs produits ne trouvent pas leur place à la SAQ parce qu’elle ne peut pas ou ne veut pas vraiment en vendre. Pourquoi ne pas utiliser notre réseau de détaillants à bon escient?», se demande M. Blouin.

Selon ses chiffres, il croit que la part de marché des produits québécois, évaluée à moins de 1% de l’alcool vendu au Québec, peut au minimum doubler puisque des produits qui étaient auparavant vendus uniquement sur leur lieu de production pourront maintenant rejoindre des consommateurs dans plusieurs villes.

Pour l’instant, seuls les vins embouteillés au Québec, les cidres industriels ou ceux avec moins de 7% d’alcool ou les autres alcools de moins de 14% peuvent se retrouver sur les tablettes des épiceries.

À Québec, le gouvernement planche présentement sur le dossier et pourrait proposer une solution prochainement. L’attaché de presse du ministre Nicolas Marceau, Mélanie Malenfant, a réitéré la volonté du gouvernement de soutenir les producteurs locaux.

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