Huit mois après que la vague orange eut déferlé sur Ottawa et à douze semaines du choix d’un nouveau chef, l’un des candidats à la chefferie, Brian Topp, fait l’état des lieux.
Quels ont été les bons et les mauvais coups du NPD en tant qu’Opposition officielle?
Globalement, notre parti a fait du bon travail dans un contexte où le gouvernement conservateur n’a pas grand-chose à dire en matière d’emploi ou d’environnement. Par exemple, en juin, dans le dossier du lock-out à Postes Canada, nous avons mené une bataille parlementaire pendant 60 heures pour dénoncer l’attitude du gouvernement qui a imposé un contrat pire que celui mis sur la table par l’employeur. À l’inverse, dans des dossiers comme celui de la nomination d’un vérificateur général unilingue anglophone, nous devrons être plus rapides et déterminés.
La course à la chefferie du NPD est-elle trop longue?
Sept mois de campagne, c’est long. C’est presque l’équivalent de quatre campagnes fédérales. Mais cela permet de bâtir le membership, notamment au Québec. Maintenant que tous les candidats ont été présentés, il est temps de débattre sur les grandes orientations, sans briser notre solidarité comme l’ont fait les Libéraux par le passé. Par exemple, je ne suis pas d’accord avec l’attitude de Thomas Mulcair qui veut recentrer le parti vers la droite et jouer sur les platebandes du Parti libéral.
Que faudra-t-il suivre sur la scène fédérale en 2012?
On suivra attentivement le budget du gouvernement conservateur, qui sera probablement présenté en mars. Il faudra particulièrement scruter ce qui sera annoncé dans les domaines de l’économie et de l’emploi.