J’allais vous parler du rapport du Bureau sur la sécurité dans les transport (BST) concernant l’accident de Mégantic, mais je pense que tout a pas mal été dit. Transports Canada, sous les conservateurs de M. Harper, a laissé à l’industrie du transport ferroviaire le soin de s’autoréguler, avec les résultats qu’on connaît. Est-ce que je dois ajouter que le laxisme dont fait preuve Transports Canada s’applique également au secteur des oléoducs?
J’invite les partisans du projet Énergie Est de TransCanada à prendre quelques minutes pour parcourir le rapport du BST et voir tout ce que nous risquons.
Outre le rapport du BST, ce qui a retenu mon attention cette semaine, c’est la rencontre entre les premiers ministres Kathleen Wynne, de l’Ontario, et Philippe Couillard. À la suite de leur rencontre, les premiers ministres ont publié un communiqué intitulé «L’Ontario et le Québec s’unissent pour renforcer l’économie du Canada central».
Le communiqué parle beaucoup de cette nouvelle alliance entre les deux provinces sur les questions d’économie, de façon à faire contrepoids, par exemple, aux provinces de l’Ouest.
Mais le communiqué comporte également une section sur la lutte aux changements climatiques, où l’on souligne la coopération du Québec avec la Californie, à travers le Western Climate Initiative (WCI), pour la mise en œuvre de la Bourse du carbone, en plus de souligner l’importance de la mise en place d’un prix sur les émissions de GES.
Une plus grande coopération entre les deux provinces est hautement souhaitable à plusieurs égards en matière d’environnement et d’énergie. Dans ma chronique du 14 juillet dernier, je soulignais la parution d’un rapport d’Équiterre et de l’Ontario Clean Air Alliance sur les bénéfices, économiques et écologiques, d’une hausse des échanges d’électricité entre les deux provinces.
L’Ontario a déjà, sous le gouvernement McGuinty, envisagé de se joindre au WCI, mais ne l’a pas fait en fin de compte. Un changement de cap du gouvernement ontarien, sous l’égide de Mme Wynne, serait une excellente nouvelle en matière de GES, mais également pour les entreprises québécoises, qui ne seraient plus les seules à être soumises à ce système au Canada.