Selon une étude de la Banque CIBC, la légalisation de la marijuana promise par Justin Trudeau pourrait représenter des revenus de 3 G$ à 10 G$ par an. Mais cette mesure controversée sera très complexe à mettre en place, car elle implique plusieurs ministères et provinces. Voici un résumé de ses principales implications.
Santé
Si le cannabis thérapeutique, sévèrement encadré par des tests, a trouvé sa place dans la Santé, ce n’est pas le cas du cannabis récréatif. «La légalisation prévue pour les adultes laisse croire aux adolescents que c’est safe; ce n’est pas le cas», affirme Gabriella Gobbi, chercheuse en psychiatrie à McGill. «Consommer durant l’adolescence multiplie par quatre le risque de dépression à l’âge adulte», précise-t-elle. Hugô St-Onge, du Bloc Pot, présente plusieurs études prouvant le contraire et souligne que les chercheurs ont déjà dû revenir sur leurs affirmations à propos du cannabis et de la schizophrénie. «Le cannabis est le psychotrope le plus sécuritaire connu. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun risque, mais ils pourraient être aisément diminués par un programme d’éducation. La perception négative que nous avons du cannabis n’est basée sur aucune vérité scientifique, car les études sont faussées par l’utilisation de THC synthétique qui est plus psychotique que lorsqu’il est consommé sous forme naturelle et leur financement provient d’organismes cherchant à justifier la prohibition», souligne-t-il.
Au volant
Faut-il instaurer un seuil de consommation de cannabis à partir duquel la conduite serait interdite? Selon M. St-Onge, il ne faut pas copier-coller le même modèle que l’alcool, car «si le cannabis est encore présent dans le corps deux jours après la consommation, il n’y a plus d’effets après deux heures». Il souligne que des tests effectués sur 10 automobilistes ont démontré que les conducteurs ayant fumé ne commettaient pas plus d’erreurs ou d’accidents que les autres (sauf une perte de la rapidité de freinage équivalente à 5 pieds en cas de forte consommation) car ils adoptaient notamment une conduite plus prudente. Mais des données compilées au Colorado par la Rocky Mountain High Intensity Trafficking Area tendent à prouver que commercialisation et légalisation du cannabis ont entrainé là-bas une hausse des accidents et des hospitalisations reliés à cette substance, et ce, sans occasionner de baisse de la consommation d’alcool. Selon une étude parue dans le New-England journal of Medicine, c’est la consommation de biscuits au pot qui pause le plus de problèmes car les effets ne se font pas sentir immédiatement, ce qui pousse les clients à forcer sur la dose.
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