Culture

Critiques CD de la semaine du 19 au 23 mai 2008

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums d’Amy Macdonald, Sam Roberts Band, Mônica Freire, Duffy et Jason Mraz.
 

 Belle surprise
 Amy Macdonald
 This is the Life (4/5)

 
Amy Macdonald, jeune auteure-compositeure-interprète écossaise, semble avoir atteint une maturité musicale bien plus grande que ne pourrait laisser supposer ses 21 ans! Pour This is the Life, son premier album complet suite à quelques disques simples, l’artiste offre des mélodies, pour la plupart enjouées, interprétées avec une voix chaude qui rappelle étrangement celle de Dolores O’Riordan, la chanteuse du groupe The Cranberries. Quelques bijoux se retrouvent sur cet album de 11 titres dont Mr Rock & Roll, This is the Life et Poison Prince qui restent en tête dès la première écoute. 
– Véronique Leduc

 Plus brute
 Sam Roberts Band
 Love at the End of the World (3,5/5)

Le nouvel album du Sam Roberts Band est plus brut et on adore! Love at the End of the World est un peu moins planant et psychédélique que les derniers disques de la formation montréalaise et c’est tant mieux. Sam Roberts amène ses fans sur un chemin où des chansons folk, rock et indie se côtoient admirablement bien. On aime les créations musicales fortement influencées par les années 1970, mais surtout les textes éclairés de Sam. Ce dernier n’en est pas à son premier essai et cela se voit! Un autre album qui prouve qu’à Montréal on sait faire de la maudite bonne musique.
– Geneviève Vézina-Montplaisir

 Brésil(s)
 Mônica Freire
 Na Laje (3,5/5)

 
La Montréa­laise d’origine brésilienne nous entraîne une nouvelle fois dans son pays d’origine pour nous faire découvrir les différentes facettes et la richesse culturelle du plus métissé des pays d’Amérique du Sud. Un na laje est un espace de rassemblement dans les favelas, les quartiers pauvres des villes brésiliennes, où ont lieu les réunions et les réjouissances. Mêlant rythme électro et nombreux styles brésiliens, la chanteuse nous convie donc aux multiples rencontres qu’elle a faites au cours d’un séjour de six mois au Brésil. L’album, plein de soleil et de chaleur, est une invitation à passer un été festif.
– Lionel Martin

 Bien, mais…
 Duffy
 Rockferry  (3/5)

La semaine dernière, Métro rapportait qu’Aimee Duffy en avait assez d’être comparée à Amy Winehouse. Mais elle a couru après! Ça sonne étrangement comme Back to Black. Tout de même, pour un premier album, c’est impressionnant! Rockferry, dans sa sauce sixties cuisinée par l’ex-guitariste de Suède, Bernard Butler, s’écoute drôlement bien. Cependant, on se demande de temps en temps si Duffy n’a pas choisi d’imiter certaines chanteuses de l’époque. Autrement dit, il manque peut-être un peu de personnalité propre et de profonde sincérité, ce que commande la soul. Mettons ça sur le dos de l’âge…
– Eric Aussant

 On n’y croit pas
 Jason Mraz
 We Sing, We Dance, We Steal Things (2,5/5)

 
Jason Mraz est génial quand il touche  à la guitare acoustique sur des ballades dépouillées. Le problème, c’est que We Sing, We Dance, We Steal Things, son troisième effort, n’en comporte presque pas! Le jeune chanteur charismatique se complaît plutôt dans une soul-pop-jazz qui ne lui colle pas du tout à la peau. Quelqu’un voudrait bien dire à Mraz qu’il n’est pas Michael Jackson? Si sa voix – magnifique il faut le dire – se prête parfois au jeu (Coyotes, Lucky), elle est la plupart du temps teintée d’un faux effort de plaire auquel on ne croit pas du tout (Make it Mine, Butterfly).
– Vincent Fortier
Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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