Cette semaine, Métro craque pour cirque Eloize, la revue Liberté, la marque montréalaise Atelier New Regime, Olivier Niquet, James Hyndman, Héloïse Letissier et la série Atypical.
1. Hotel,
du cirque Eloize
Si vous aimez le mélange de musique live électrojazz et de cirque survitaminé, vous serez servi avec Hotel, la nouvelle production du cirque Eloize. Le bref aperçu qui nous a été offert confirme que la voix suave de Sabrina Halde (du groupe Groenland) fera un heureux mélange avec les pirouettes survoltées de la troupe québécoise, qui fête ses 25 ans cette année. Emmanuel Guillaume, qui signait déjà la mise en scène de Saloon, promet quelques numéros inclassables, dont un de chutes en série dignes d’Harold Loyd. On a hâte. Mathias Marchal
«Canada, vous êtes au cœur d’une renaissance autochtone, êtes-vous prêt?» a déclaré le ténor malécite Jeremy Dutcher en recevant le prix Polaris il y a quelques semaines. Décidément, il se passe quelque chose et, à ce sujet, la revue Liberté frappe dans le mille avec son édition d’automne entièrement consacrée aux enjeux autochtones. Pour ce faire, sa direction a eu la judicieuse idée de donner les rênes de ce numéro spécial à Pierrot Ross-Tremblay, à Nawel Hamidi et à Darryl Leroux, qui ont participé à chaque étape de sa production. Le résultat offre un contenu diversifié, éclairant et pertinent. Une expérience à répéter. Marie-Lise Rousseau
Avec sa signature d’un orangé éclatant, la marque de mode urbaine montréalaise Atelier New Regime a tapé dans l’œil de Puma, qui lui a donné carte blanche pour une capsule hivernale lancée en fin de semaine. La collection, comprenant chaussures, manteaux, vestes et pantalons, marie détails techniques et influences puisées dans les sports motorisés. Pour marquer l’événement, l’installation éphémère (Y) ours – «célébration […] des moments-clés qui ont façonné [la] marque» – vient d’être inaugurée. Jusqu’au 13 octobre au 4289, rue Notre-Dame Ouest. Jessica Dostie
«Mieux vaut en rire qu’en pleurer» résume bien le travail de moine qu’a fait Olivier Niquet pour nous présenter le meilleur du pire de nos politiciens québécois. Ceux qui suivent la politique de près se remémoreront des faux pas marquants; les autres pourront mieux cerner – ou parfois moins bien cerner! – leurs élus. Plus qu’un recueil de citations, ce livre est soigneusement organisé par thèmes récurrents et par segments consacrés à une seule personne (mention spéciale à celui sur Yves Bolduc). Peut-être même ressentirez-vous de la nostalgie pour les libéraux, maintenant relégués dans l’opposition officielle. Ou pas. Aux éditions Duchesne et du rêve. Philippe Lemelin
«J’essaye de te dire comment je me sens, je te parle de moi, de qui je suis, d’où je suis, est-ce que tu peux entendre ça?» Pour son premier saut dans le monde de l’écriture, le comédien James Hyndman a rédigé 12 soliloques, soit 12 monologues d’une personne qui, bien que s’adressant à une autre, s’écoute surtout parler. Ces conversations à sens unique de gens qui parlent en «je, je, je, moi, moi, moi» portent beaucoup sur le couple, mais aussi sur le malaise des relations humaines.
Aux Éditions XYZ.
Marie-Lise Rousseau
Toujours aussi sensuelle, Héloïse Letissier, alias Christine and the Queens, est de retour avec un deuxième album fort attendu. La Française s’incarne maintenant dans un nouveau personnage, Chris, qui donne son nom à l’album et pousse encore plus loin sa réflexion sur le genre et l’identité sexuelle. Si des échos du planant Chaleur humaine, son premier disque, se font encore sentir ça et là, l’ensemble est dominé par des sons plus bruts et rythmés. Un peu désarçonné au début, on a fini par accrocher, notamment grâce aux excellentes Doesnt Matter et Follarse. Benoit Valois-Nadeau
7. La deuxième saison d’Atypical
On plonge dans la saison 2 de la dramédie Netflix Atypical avec plus d’enthousiasme que pour la première. C’est toujours l’histoire de Sam (Keir Gilchrist), un jeune homme autiste, et de sa famille. C’est toujours l’histoire d’un ado dans le spectre de l’autisme qui tient à ses rituels et à ses pingouins. Mais cette saison semble plus réaliste, plus touchante et plus drôle que la première. C’est peut-être parce qu’on ne nous donne pas l’impression que Sam est un objet cassant. C’est peut-être, aussi, parce que les acteurs sont mieux campés dans leurs rôles. Une chose est sûre : Netflix a gagné son pari. Camille Lopez
Et on se désole pour
On aurait tant voulu aimer ce film, dont le (anti-)héros a le potentiel d’être captivant. Mais en voulant à tout prix faire jouer Venom dans un univers séparé de son ennemi juré, Spiderman, Sony s’est embourbé dans une histoire sans réelle accroche. Venom est un de ces films qui mélangent les styles (horreur et comédie) et échoue parce-que-pas-capable-de-choisir. Et qui compte sur des acteurs de gros calibre (Tom Hardy, Riz Ahmed, Michelle Williams), mais leur donne des dialogues risibles. Bref, si Sony espère lancer une franchise avec ce film, la base sera chambranlante. Carine Touma