Cette semaine, Métro a écouté les derniers albums de L. Teez, Ellemetue et Zaz.
Velours
L. Teez
The Half Full EP
•••½
Le rappeur de la relève L.Teez montre ce dont il est capable dans The Half Full EP, court opus de six chansons influencées par les rythmes old school de J Dilla et par le jazz rap. On y trouve des moments feutrés et flottants entrecoupés de drops plus intenses. On sent que L.Teez a quelque chose à dire, et ses textes – en anglais – sortent du lot, surtout si on les compare au gangsta rap. Certaines rimes tombent toutefois à plat en raison de leur caractère prévisible, mais en général l’album passe très bien. Alexis Boulianne
Ellemetue
En pays lointains
•••½
Réunion de Mingo L’Indien (ex-Georges Leningrad) et de l’artiste visuelle Nunu Metal, Ellemetue propose un rock expérimental teinté de prog et d’électro. L’écoute de En pays lointains, leur deuxième album, n’est pas toujours de tout repos, mais elle en vaut la peine pour se plonger dans des ambiances uniques et déstabilisantes. Sorte de carnet de bord d’explorateurs futuristes, le disque nous amène dans des zones peu explorées, parfois angoissantes (Métamorphoses), parfois oniriques (Renaissance, Carte d’or). Benoit Valois-Nadeau
Zaz
Effet miroir
•••½
Le nouvel album de Zaz est éclectique, mais pas dans le bon sens du terme. La chanteuse flirte avec la chanson française, mais s’essaie aussi à des morceaux plus modernes, pop et parfois exotiques (elle chante en espagnol sur Qué vendrà). Elle jongle avec les styles, mais manque de cohérence. C’est comme si Zaz avait voulu essayer tout ce qui s’offrait à elle, sans souci d’uniformité, et on termine l’écoute en se souvenant de peu de choses. La pièce Résigne-moi est probablement celle qui rend le plus justice à la chaleur et à la profondeur de sa voix. Virginie Landry