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Katherine Pancol: Des personnages en chair et en os

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Joséphine, Hortense, Zoé, Gary, Philippe, Marcel, Shirley : les personnages évoluant dans Les yeux jaunes des crocodiles et dans La valse lente des tortues existent tous dans la tête de Katherine Pancol!

L’auteure à succès présente aujourd’hui Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, le troisième roman de sa trilogie. La Parisienne n’a par ailleurs pas encore dit adieu aux personnages qu’elle a mis au monde il y a six ans et qui ont séduit des millions de lecteurs dans le monde, ce qui laisse peut-être présager d’autres aventures… Métro a interrogé la romancière, qui évolue autant dans le monde réel que dans celui des héros qu’elle a créés.

Saviez-vous dès le départ que vous écririez une trilogie?

Pas du tout! Une fois que j’ai eu terminé Les yeux jaunes des crocodiles, les personnages sont restés. Ils existaient tellement fort dans ma tête que j’ai eu envie de continuer avec eux. D’habitude, les personnages partent au bout de deux ou trois mois quand le roman est fini. Là, ils ne sont pas partis du tout. Je me suis beaucoup attachée à eux.

À la fin de ce troisième livre, a-t-il été difficile de laisser partir vos personnages?

La fin du troisième livre a été très rapide. J’ai terminé mon manuscrit fin décembre, je l’ai envoyé à l’éditeur, et le temps qu’il le lise, qu’il le corrige et qu’il le mette en page, on était au début de mars, et le livre est sorti en avril. Je n’ai donc pas encore eu beaucoup de temps pour penser à ce qui va se passer maintenant. Je n’ai pas encore dit adieu à mes personnages.

Il serait donc possible que vous écriviez un quatrième tome mettant en vedette Joséphine et compagnie?

Honnêtement, je ne sais pas! Ça va dépendre de mes personnages. Je ne peux pas répondre parce que ce n’est pas moi qui déciderai. Ce n’est pas moi qui choisis le sujet du livre, c’est le sujet qui me choisit!

Comment est née Joséphine, le personnage central de vos trois derniers livres?
Mes personnages naissent de plusieurs manières. Joséphine a été inspirée d’une dame avec qui je me baignais le matin en Normandie. Elle était chercheuse au CNRS. Elle était spécialiste des journaux de jeunes filles vendus par des colporteurs dans les campagnes françaises au XVIIIe siècle! Il y a un peu de cette femme-là dans Joséphine, un peu d’une autre et des souvenirs d’enfance que j’avais de deux sÅ“urs : une très jolie et une autre, qui était tout à fait ordinaire. La très jolie attirait toute la lumière et l’autre était toujours dans l’ombre. Mes personnages sont faits de plein de petits détails, à l’image du pointillisme en peinture.

Il y a donc un peu de vous dans vos personnages?
Peut-être pas dans Henriette, mais dans d’autres, oui, il y a un peu de moi. Mais comme les personnages sont faits de plein de choses, ils finissent par exister par eux-mêmes. Pour moi, ils existent réellement. Ils ont chacun leurs particularités et leur dynamique.

Comment arrivez-vous à concilier cette vie avec vos personnages et votre vie de tous les jours?
C’est difficile. Je suis un peu coupée en deux. J’ai mon monde imaginaire qui est très réel. Je suis allée inscrire mon fils de fiction Gary à une école de musique de New York, j’ai rencontré les professeurs, j’ai visité les studios. C’est un peu bizarre… J’ai aussi ma vie à moi, personnelle. On ne vit pas impunément six ans avec tous ces gens! Ils prennent tellement de place dans ma vie réelle que, parfois, il y a des embouteillages!

Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
Albin Michel
Présentement en librairie

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