Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Little Boots, Gorillaz, Vulgaires Machins, Nolwenn Leroy et Charlie Winston.
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Pop-tastique Little Boots Hands (4/5) |
Hands est
l’album pop de l’année. Point à la ligne. Le premier opus de Victoria Christina Hesketh, alias Little Boots, regorge de mélodies en béton qui nous restent en tête après une seule écoute. La Brit de 22 ans a non seulement le don de pondre des mélodies électro-dance diablement accrocheuses, mais elle se révèle aussi une parolière de grand talent, passée maîtresse dans l’art de jouer avec les mots. Parmi les nombreuses bombes proposées sur l’opus, citons Remedy (hyper kitsch), Ghost (menée par un roulement de tambour) et Stuck on Repeat (un clin d’Å“il au I Feel Love de Donna Summer).
– Marc-André Lemieux
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Sous le soleil Gorillaz Plastic Beach (4/5) |
Gorillaz réussit une fois de plus à nous surprendre avec son troisième CD. Cinq ans après le sombre Demon Days, le groupe virtuel revient avec Plastic Beach, un opus éclectique, complexe et dense, mais surtout, lumineux. Le quatuor britannique y explore le hip-hop old school comme jamais auparavant, avec des invités de marque comme Snoop Dogg et Mos Def. Plus pop, la seconde moitié du disque mise davantage sur les synthétiseurs et les refrains accrocheurs. C’est aussi avec plaisir qu’on retrouve la voix mélancolique de Damon Albarn, qui se déploie avec douceur sur Rhinestone Eyes.
– Marc-André Lemieux
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Toujours vulgaires Vulgaires machins Requiem pour les sourds (3,5/5) |
C’est devenu un cliché de le dire, mais Vulgaires Machins se plaît à taper sur les travers de la société. Et le quatuor tape de plus en plus fort. Il continue ici là où il avait laissé, et avec sa cible de prédilection : le néolibéralisme. Certains y verront des messages peut-être un peu trop «cégépiens». Mais on ne peut leur reprocher leur franchise. Musicalement, on retrouve le groupe qu’on connaît. Le sens de la mélodie est toujours aussi présent, même si le son est moins peaufiné. Bref, tous les ingrédients sont réunis et l’album a tout pour plaire, même s’il surprend moins que son prédécesseur.
– Christian Duperron
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Au pays d’Alice Nolwenn Leroy Le cheschire Cat et moi (3,5/5 |
Nolwenn Leroy plonge dans l’univers d’Alice au pays des merveilles avec son troisième album Le cheschire cat et moi. Les chansons douces, la pochette de l’album et, bien sûr, la référence au cheschire cat, nous rappellent tous un peu l’univers déjanté du livre de Lewis Carroll. La pièce Faut-il, faut-il pas vaut le détour. La Française s’est fait un nom en remportant la deuxième mouture de Star Académie en France. Ses mélodies assez originales tranchent avec le travail de plusieurs anciens académiciens québécois. Disons qu’on est loin de… (mieux vaut ne pas donner de nom).
– Mathieu Horth Gagné
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Adopté! Charlie Winston Hobo (3,5/5) |
En France, il a fait un tabac avec Hobo, son premier album. Pourtant, Charlie Winston est Britannique. On comprend pourquoi nos cousins ont craqué pour sa voix chaude. Les compositions du musicien ont un petit quelque chose de vintage. Il mélange allégrement la pop, le folk et le rock en leur insufflant ici et là un peu de swing et de blues. Il manie la guitare et le piano, proposant autant des ballades épurées que des titres plus up tempo entraînants. Charlie Winston ne réinvente pas la roue, mais son interprétation est rafraîchissante et enjouée. On l’adopte nous aussi!
– Geneviève Vézina-Montplaisir
Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt