Omar Ba : Vision partagée
C’est la première fois que le Musée des beaux-arts de Montréal expose les œuvres d’un artiste africain vivant, et espérons que ce ne sera pas la dernière! En effet, les tableaux gigantesques et chargés (tant dans le fond que dans la forme) du Sénégalais Omar Ba émerveillent et fascinent. Il faut prendre le temps de s’attarder devant chaque toile, dont les couleurs, les textures et les innombrables détails évoquent des enjeux que vit, ou plutôt subit, le continent africain. Le regard unique que pose l’artiste sur la colonisation, les inégalités ou encore l’autoritarisme est à la fois engageant et éclairant. Souhaitons que l’immense fresque qu’il a créée in situ puisse être conservée par le MBAM. Marie-Lise Rousseau
La fesse d’Ellis Valentine
Non, il ne s’agit pas d’un «livre de fesses», comme le croyait ma collègue Marie-Lise, mais plutôt d’un recueil retraçant petits et grands moments de l’histoire de nos Amours. L’auteur, Serge Touchette, fait autorité en la matière, lui qui a suivi la destinée des Expos de 1975 à 2004. Avec son style bien à lui, «Touche» livre aussi des anecdotes sur les coulisses du métier et sur ces athlètes un peu spéciaux (et pas toujours sympathiques) que sont les joueurs de baseball.Superbement illustré, c’est un livre à lire en attendant le retour du baseball professionnel à Montréal. Aux éditions Guy Saint-Jean. Benoit Valois-Nadeau
Brooklyn Nine-Nine
Après cinq saisons sur les ondes du réseau FOX, ce dernier a laissé tomber la série, que NBC a «sauvée»! Le scepticisme m’habite lorsqu’un nouveau réseau reprend une série déjà bien en selle. C’est rarement aussi bon. Mais pas cette fois! C’est peut-être même meilleur qu’avant. À tout le moins, la sixième saison surpasse la précédente. Possiblement en raison du fait que les producteurs doivent faire leurs preuves. Le pari est remporté, l’émission sera renouvelée. La dynamique entre Andy Samberg (Jake) et Andre Braugher (Capitaine Holt) est toujours, à mon avis, la force de cette série. Sébastien Larocque
Aladdin
Folk Fest sur le canal
Depuis 2008, un charmant festival met en vedette la musique folk et bluegrass dans une ambiance décontractée et familiale. Cette année, on pique-nique sur un site avec vue, au son de The Damn Truth (vendredi), de Canailles (samedi) et de Good Lovelies (dimanche). Un conseil, allez-y tôt. De un, pour entendre des artistes moins connus, mais toujours surprenants. De deux-trois-quatre, afin d’encourager des artisans locaux, de profiter des activités pour enfants et de prendre simplement du bon temps. Et pour une première fois, la STM fera la navette vers le métro Charlevoix en soirée. Comment refuser? Gratuit. Sur l’Esplanade du centenaire, au bord du canal Lachine. Carine Touma
Mouvement Deluxe
Difficile de décrire cette web-série inclassable et éclatée. Disons qu’elle est formée de très courts épisodes dans lesquels les sketchs s’enchaînent à un rythme implacable. Disons que ses personnages animés, dont les nouveaux venus Kevin et Keven, nous font rire à tout coup avec leurs répliques magnifiquement immatures, du genre : «Moi, mes pets, y sentent le coucher de soleil.» Disons que c’est vulgaire, absurde et niaiseux, vraiment niaiseux. Et terriblement efficace. Comment ne pas sourire devant les conseils d’une escalope? Vous voyez le genre? La saison 2 est offerte sur Télétoon la nuit. Marie-Lise Rousseau
Always Be My Maybe
La complicité entre Sasha (Ali Wong) et Marcus (Randall Park) a de quoi rendre jaloux. Inséparables dans leur jeunesse, ils se perdent de vue à l’adolescence, jusqu’à ce qu’un hasard un peu forcé les fasse se retrouver. La première est maintenant une chef-vedette. Le deuxième, un rappeur amateur qui habite encore la maison familiale. L’histoire d’une comédie romantique n’a pas à être immensément complexe quand on a des acteurs talentueux et des répliques hilarantes, autant pour les personnages féminins que masculins. Et quoi? Des comédiens d’origine asiatique qui ne font pas que du kung fu? Im-pos-si-ble. Sur Netflix. Carine Touma
Et on se désole pour: Dark Phoenix
Ce qui promettait une finale mémorable à la franchise X-Men s’est avéré assez décevant. La distribution, pourtant talentueuse, est aux prises avec de mauvais dialogues et un scénario précipité. Le visuel est bien, mais l’histoire n’a rien de novateur, et l’antagoniste joué par Jessica Chastain est tout simplement inutile. Tout de même, la musique d’Hans Zimmer, émotive et mystérieuse, donne beaucoup de charme au film. Malgré le grand potentiel de Dark Phoenix, le studio est passé à côté. Olivier Croteau