Culture

«We Are Not Princesses» récompensé du Grand Prix au FIFA

«We Are Not Princesses» récompensé du Grand Prix au FIFA

«We Are Not Princesses» de Bridgette Auger et Itab Azzam

Le Grand Prix du jury de cette 38e édition du Festival international du film sur l’art (FIFA) a été décerné au documentaire We Are Not Princesses, film d’ouverture de l’événement devenu virtuel en raison des mesures de sécurité liées à la COVID-19.

Selon le jury du festival, cette oeuvre des réalisatrices Bridgette Auger et Itab Azzam qui met en scène un groupe de femmes réfugiées syriennes inspirées par le mythe d’Antigone «est avant tout un film fort et essentiel sur tout ce que l’art, ici la littérature, le théâtre, va leur apporter.»

«Le travail subtil sur le montage, l’incursion poétique d’animation quand l’image de certaines de ces femmes leur est interdite, nous permettent avant tout d’entendre la parole que les réalisatrices leur ont donnée, qu’elles ont prise pleinement et qui résonnera longtemps en nous», a-t-il ajouté.

Le film français Que l’amour de Laetitia Mikles s’est quant à lui mérité le Prix du jury. Ce portrait d’Abdel Khelil, interprète des chansons de Jacques Brel, a touché le jury par «la vérité et la force» qui se dégagent de cet homme.

Haida Modern de Charles Wilkinson a remporté le prix Cineplex Odeon de la Meilleure œuvre canadienne. Ce documentaire suit les traces de l’artiste haïda Robert Davidson. Le jury a notamment apprécié «la grammaire cinématographique» du film ainsi que son «approche visuelle du travail artistique».

Le Prix du Meilleur portrait a été décerné à la coproduction du Chili et de la Colombie Lemebel, de Joanna Reposi Garibaldi. «Ce portrait de Lemebel, artiste chilien total, qui utilisa son corps comme instrument de l’art et expression des droits civils contre les dictatures, est un hommage, mais aussi un manifeste à lui seul», précise le jury.

Le documentariste suisse Chritoph Schaub a pour sa part reçu le Prix du Meilleur essai pour Architecture of Infinity. «Un essai qui n’a pas peur de laisser s’installer le temps long, contemplatif, par la beauté de ses images, par la pertinence du regard de ses protagonistes, tous artisans de l’infini»

Du côté des courts métrages, L’âge d’or d’Éric Minh Cuong Castaing s’est distingué. Drôle de hasard, le film aborde nos rapports à la proximité. «Une œuvre qui, toute en douceur, met de l’avant le sens du toucher comme thérapie, dans un monde où les contacts physiques sont de moins en moins présents», a souligné le jury.

Le FIFA se poursuit sur le web jusqu’au 29 mars.

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