Le procès de Gilbert Rozon s’est ouvert mardi matin au palais de justice de Montréal. Il est accusé de viol et d’attentat à la pudeur et plaide non coupable.
La plaignante était ainsi invitée à raconter à la Cour l’agression sexuelle dont elle se dit victime. Les faits se sont déroulés en juillet 1980 à Saint-Sauveur dans les Laurentides après une soirée en discothèque.
Après avoir refusé à Gilbert Rozon du necking, celui-ci «s’est comme jeté sur moi pour m’embrasser» tout en plongeant ses mains dans le décolleté et sous la jupe de la plaignante, ont rapporté plusieurs médias présents à l’audience. «J’étais vraiment en colère», a-t-elle témoigné.
Prétextant la fatigue, l’ancien patron de Juste pour rire a alors refusé de la raccompagner chez ses parents. Il a plutôt invité la victime présumée dans l’une des chambres de l’hôtel où il réside.
Si elle s’était bien endormie seule et ne se sentait «pas en danger», Gilbert Rozon était sur elle à son réveil. «Il était déterminé à avoir des relations sexuelles», a-t-elle précisé.
Face à «l’oppression» de Gilbert Rozon, «la seule façon d’en sortir, c’est de le laisser faire» a-t-elle poursuivi en insistant sur le fait que le rapport sexuel n’était pas consenti.
L’identité de la victime présumée, aujourd’hui âgée de 60 ans, demeure protégée par une ordonnance.
Une seule plaignante pour le procès de Gilbert Rozon
Le procès de Gilbert Rozon devrait durer quatre jours. Il nie quant à lui tous les faits qui lui sont reprochés et a donc plaidé non coupable.
L’ex-magnat de l’humour a également intenté une poursuite en diffamation contre les animatrices Julie Snyder et Pénélope McQuade. Elles avaient publiquement discuté des démarches judiciaires qu’elles ont respectivement entreprises en 2017 contre Gilbert Rozon.
Dans la lignée du mouvement #MeToo, plusieurs femmes avaient affirmé avoir été agressées sexuellement par Gilbert Rozon. Mais sur les quatorze plaintes déposées à son encontre, seule celle de l’actuelle plaignante a été retenue.