Art Souterrain explore la chronométrie pour sa treizième édition. Celle-ci aura lieu gratuitement du 20 février au 30 avril, avec un volet virtuel d’abord, puis un second présenté comme un parcours urbain.
«Nous nous rendons compte cette année que notre relation au temps n’a jamais été aussi essentielle si nous souhaitons vivre en harmonie davantage avec nos semblables et notre environnement», explique Frédéric Loury, Commissaire principal et directeur général d’Art Souterrain, en conférence de presse. Alors que le thème de la chronométrie a été retenu dans un monde prépandémie, il était loin de se douter que la situation «bouleverserait notre notion du temps».
C’est dans ce contexte d’adaptation que le festival est rallongé de six semaines en 2021. La mesure du temps sera ainsi abordée à travers «31 artistes et collectifs de la scène nationale et internationale de façon critique, ludique, scientifique ou métaphorique», précise-t-il.
«La modernité ne cesse de réduire le temps, notre temps. Tout va de plus en plus vite, et chaque unité de temps concentre plus d’actions, de sensations et d’évènements. Une fuite en avant avec des réflexes comportementaux qui ont pour conséquence des relations éphémères et des habitudes d’immédiateté.» Frédéric Loury
Le monde et le temps
Pour établir sa programmation «hors-norme» d’une centaine d’activités en art contemporain, le festival a notamment fait appel à deux commissaires d’envergure. Il s’agit de Nathalie Bachand (Québec) et Dulce Pinzón (Mexique). Les deux femmes ont, entre autres, retenu les oeuvres de Caroline Monnet, Katherine Melançon, Ryan Brown, Nic Wilson et Amélie Laurence Fortin.
Cette dernière proposera son projet intitulé Période de révolution. Il fait référence «à ce mouvement des périodes de révolution des planètes autour de notre soleil, du soleil autour du centre de notre galaxie, etc., ces temps qui s’accumulent et qui n’ont pas la même valeur bien qu’ils se passent au même moment». Évidemment, il évoque aussi l’année 2020 qui «a nécessairement transformé notre notion du temps en le ralentissant considérablement».
L’artiste qui partage sa vie entre le Québec et la Pologne annonce un premier ensemble sculptural installatif «hypnotique et intrigant» qui utilise la lumière pour faire apparaitre le mouvement. Le second sera quant à lui composé de phrases choisies dans la littérature scientifique et la science-fiction afin de «rendre visible ce concept du temps». Ses créations seront visibles en souterrain, à la jonction du Palais des congrès et du Centre du commerce mondial de Montréal dès le 10 avril.
Enfin, des tables rondes, des performances en ligne et une participation à la Nuit Blanche sont aussi au menu de cet Art Souterrain 2021.
La soirée de lancement d’Art Souterrain aura lieu samedi 20 février à partir de 18h sur Facebook