«C’est pas de l’écoanxiété, c’est un instinct de survie», nous dit Mykalle Bielinski dans son dernier spectacle aux allures de manifeste pour la décroissance. Warm up, présenté à La Chapelle jusqu’au 17 décembre, conteste ainsi jusqu’au malaise notre mode de vie inscrit dans l’anthropocène.
À l’aide d’un vélo, d’une dynamo, d’une batterie et de quelques accessoires, l’artiste multidisciplinaire livre une performance sportive et musicale dans une atmosphère poétique – et presque religieuse – digne du cinéma de science-fiction des années 1960-1970.
Pourtant, le propos, lui, est bien réel… Notre planète est en surchauffe tout comme le corps de Mykalle Bielinski transpire et s’essouffle pour nous permettre de nous asseoir confortablement sur nos privilèges.