La guerre qui sévit actuellement en Ukraine ne doit surtout pas «devenir un fait divers», pense la pédiatre urgentiste et ancienne présidente internationale de Médecins sans frontières, Dre Joanne Liu, qui revient du pays envahie par la Russie depuis bientôt deux mois.
C’est ce qu’elle a déclaré lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle (TLMEP) diffusée sur les ondes de Radio-Canada dimanche soir.
Questionnée par MC Gilles, le rôle de fou du roi de cette semaine, sur le meilleur moyen d’aider l’Ukraine en ce moment, la Dre Joanne Liu répond qu’il faut s’assurer d’en parler et de faciliter la venue, ainsi que l’accueil de réfugié.e.s au Québec.
«C’est une tragédie planétaire et aujourd’hui on est tous responsables que cette tragédie-là finisse donc on a tous quelque chose à faire», a-t-elle affirmé.
Les civils sont protégés et ne doivent pas être des cibles et ça tient aussi pour l’Ukraine. C’est pour ça qu’il faut garder la pression, qu’il faut parler de l’Ukraine.
Dre Joanne Liu
Des ukrainien.ne.s qui fuyaient leur pays en guerre, Dre Liu en a rencontré plusieurs récemment alors qu’elle a participé à la mise en service d’un «train-hôpital» pour aider des patient.e.s à traverser l’Ukraine d’Est ou en Ouest.
Elle a expliqué avoir été marquée par plusieurs de ces personnes, dont de nombreux enfants. «C’est extrêmement troublant. […] Tout le monde a le droit de fuir pour sa vie et devrait être protégé avec un passage sécuritaire», a-t-elle fait valoir.
Dix ans après la commission Charbonneau
Une autre femme invitée sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle était la juge France Charbonneau à l’occasion des 10 ans de la commission Charbonneau.
Elle est revenue sur le plus important mandat de sa vie qui a mené à de multiples révélations choc sur la corruption au sein du domaine de la construction et des partis politiques.
C’est d’ailleurs l’ampleur de cette corruption et le manque d’éthique généralisée des fonctionnaires qui ont le plus étonné la juge France Charbonneau. Le manque d’éthique des fonctionnaires est généralisé. «Ça n’avait aucun bon sens», a-t-elle dité
L’invitée a aussi réagit à une déclaration qu’avait faite Jean Charest en entrevue avec Guy A. Lepage dimanche dernier. L’homme politique avait souligné qu’il n’avait pas été invité à témoigner à la commission d’enquête.
Si on a préféré ne pas appeler M. Charest à la barre pour ne pas nuire aux autres enquêtes en cour à l’époque, France Charbonneau a affirmé qu’elle l’aurait entendu si seulement l’ancien premier ministre du Québec avait insisté. «Ça aurait changé toute la donne», a-t-elle ajouté.
Le co-commissaire de la commission Charbonneau Renaud Lachance avait conclu qu’il n’y avait aucun lien entre les contributions des partis politiques et l’attribution des contrats publics. Or, pour la juge France Charbonneau, il y avait bel et bien un lien «direct ou indirect».
Étaient aussi présents autour de la table de discussion Luc Dionne, à l’occasion de la fin de District 31; l’animatrice Marie-Louise Arsenault, qui a annoncé la fin de Plus on est de fous, plus on lit! et l’arrivée d’un nouveau talk-show, qu’elle animera; La comédienne Marie-Chantal Perron, qui publie le livre Les douze mois de Marie; ainsi que Michel Bergeron, Normand Brathwaite et Jean-Charles Lajoie pour parler de la légende du hockey Mike Bossy, qui est décédé vendredi.