Le quotidien Le Devoir était «à la recherche de clics» et était «de mauvaise foi» lorsqu’il a publié un article relatant des agressions sexuelles de Julien Lacroix. C’est du moins ce que le principal intéressé a déclaré dans sa première entrevue à la télévision, en ondes à TVA vendredi soir.
Julien Lacroix dénonce le «travail journalistique» du Devoir. Dans son reportage en 2020, le quotidien aurait fait des «amalgames entre plusieurs affaires», dénonce l’humoriste déchu, qui voit «un danger à faire des enquêtes comme ça».
On avait soif de sang, on voulait que des têtes roulent. Je participe à ce spectacle-là parce que je suis ici, mais on a des questions à se poser par rapport à ce qu’on lègue à ces jeunes garçons [qui ont été dénoncés].
Julien Lacroix, humoriste
L’invité a mentionné à plusieurs reprises ne pas s’opposer au mouvement #MoiAussi, mais estime que l’impact des dénonciations sur les agresseurs est sous-estimé.
«Si tu nies tout, tu es un menteur, si tu prends tes responsabilités, tu es un batteur de femmes, un pédophile», déplore-t-il. Ceux qui sont visés par des dénonciations doivent par exemple «changer d’école», explique-t-il.
«Je me suis excusé, mais il y aura une branche de gens qui ne seront jamais satisfaits, poursuit-il. Je n’ai battu personne, je n’ai violé personne, je ne suis pas un pédophile.»
Julien Lacroix se dit «choyé» que La Presse et le 98,5 aient décidé d’écrire un reportage sur les dénonciations qui le ciblaient. En aucun cas n’a-t-il voulu influencer la teneur de cet article, assure-t-il.
L’artiste ne s’en cache pas: il tente d’effectuer un retour sur les planches. Il assure «n’avoir pas le choix de le faire», comme les employeurs ne souhaitent plus l’embaucher en raison de sa réputation.