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Affaire Julien Lacroix: une interviewée en colère contre La Presse et le 98,5

L'humoriste Audrey-Anne Dugas Photo: Capture d'écran - Facebook

«Beaucoup de colère, de déception et un profond dégout». C’est ce que ressent l’humoriste Audrey-Anne Dugas, qui a participé à l’enquête conjointe entre La Presse et le 98,5 concernant Julien Lacroix.

Dans un partage public sur Facebook, l’artiste s’est ouverte quant à sa perception des choses. «Je suis en colère contre ces journalistes à qui j’ai fait confiance. Celles qui m’ont assuré à maintes reprises que cet article n’était pas une enquête sur les pratiques journalistiques du Devoir ni une manière de blanchir Julien», dénonce-t-elle.

«Celles qui, après un refus de ma part à participer en raison de mon choc post-traumatique face à mes agressions et aux dénonciations, ont insisté pour me rencontrer sous prétexte qu’elles avaient des informations à mon sujet. Je me suis sentie au pied du mur, mais rassurée par le fait qu’il s’agirait d’un article «post-mortem des dénonciations » et pour parler des pistes de solutions», poursuit-elle.

J’ai cru à un article de fond, je me retrouve finalement devant une chronique sensationnaliste digne d’une mauvaise série pour ado à VRAK.TV.

Audrey-Anne Dugas, humoriste

L’enquête du 98,5 et de La Presse n’est à ses yeux qu’une «chronique». Mais finalement, l’article n’inclut «aucun expert, beaucoup de sous-entendus et surtout une utilisation charcutée de mon discours. Autant dans l’article que dans le podcast, mes citations sont mises hors contexte et sont loin de correspondre à la réalité».

«Piteux raccourcis intellectuels»

C’est l’ex-copine de Julien Lacroix, Geneviève Morin, qui l’aurait référée aux journalistes derrière l’article. Audrey-Anne Dugas estimait «qu’il serait pertinent de parler de son vécu» face aux dénonciations. «Je réalise aujourd’hui qu’il s’agissait davantage d’avoir mon témoignage afin de me faire porter le blâme de cette histoire», réalise-t-elle.

«J’ai parlé durant mon entrevue de long en large des pistes de solutions que j’entrevoyais pour permettre aux victimes de dénoncer dans un cadre sécuritaire et non déshumanisant pour les gens dénoncés. J’ai parlé de mon expérience avec la justice réparatrice, j’ai parlé de types de services qui pourraient être mis en place pour le public».

Rien de tout ça n’est présent dans l’article, seulement des amalgames et de piteux raccourcis intellectuels pour nourrir une saga inutile.

Audrey-Anne Dugas, humoriste

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