Maxime Le Flaguais s’est adressé aux médias ce matin, peu avant l’ouverture de la chapelle ardente en hommage à son père, Michel Côté, qui se tient aujourd’hui au Monument-National.
Les funérailles du célèbre comédien, décédé le 29 mai dernier, ont eu lieu hier, en présence de sa famille et de ses proches.
« On n’a pas demandé de funérailles nationales et on est très heureux de ça », a précisé Maxime Le Flaguais, indiquant que son père aurait préféré que les dépenses liées à une telle cérémonie soient plutôt investies en santé et en éducation.
C’est l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNT) qui a écrit à la conjointe de Michel Côté, Véronique Le Flaguais, pour offrir gracieusement de tenir une chapelle ardente au Monument-National, a raconté Maxime Le Flaguais.
Un grand homme
Maxime Le Flaguais dit n’avoir jamais autant pleuré de sa vie qu’en recevant le « tsunami d’amour » du public qui a suivi l’annonce du décès de Michel Côté. Mais c’est avec humour qu’il a répondu aux questions des journalistes jeudi matin, l’humour étant essentiel au sein de sa famille, autant pour lui que pour son père, sa mère ou son frère, l’architecte Charles Côté.
« Il nous a laissés dans une tempête médiatique, mais une tempête d’amour », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de son père pour le peuple québécois. « On ne perd pas qu’un grand acteur, mais un grand homme aussi. »
Même si Michel Côté était souvent parti en tournée, Maxime Le Flaguais soutient que son père était présent malgré tout. « Tous les enfants du monde ont des parents qui travaillent. Mais, malgré ses tournées de Broue, il était présent. Quand il était là, mon père était là. »
Entre espoir et désespoir
Atteint d’une maladie de la moelle osseuse, Michel Côté n’avait que 30% à 35% de chances de guérison. Un espoir mince avec lequel sa famille et lui ont dû jongler.
« C’est toute une maladie. Ce n’est pas un rhume, a expliqué Maxime Le Flaguais. [Mon père] a été très fort tout au long de sa vie. Il souffrait d’arthrite et il ne se plaignait jamais. Il était fait d’acier. »
Après avoir reçu une greffe de moelle osseuse et suivi une chimiothérapie, Michel Côté allait relativement bien.
« Il a été 90 jours comme ça. Puis, les mauvais résultats sont revenus. Il s’est fait donner deux à trois mois. À partir du moment qu’il savait que c’était fini, il ne pleurait plus. »
Questionné à propos de la façon dont on se prépare à la mort de son père, Maxime Le Flaguais a répondu qu’on ne s’y prépare pas. « On peut juste être là, avec lui. »
Le fils de Michel Côté a souligné le temps que ce dernier a consacré à sa famille par la suite: malgré l’énorme fatigue qui l’accablait, il passait une heure avec ses petits-enfants « même s’il était vidé ».
« Il m’a appris comment mourir, en fait. Mourir avec dignité, fort et heureux. Il nous a dit qu’il était content de sa vie. Il était en paix. »
Maxime Le Flaguais se souvient entre autres d’un moment où son frère et lui tenaient chacun une main de leur père. « Il s’est réveillé et lorsqu’il avait vu ça, il s’est rendormi en souriant. »
Drapeau en berne
Maxime Le Flaguais considère que c’est un grand honneur que son père puisse recevoir le titre de chevalier de l’Ordre national du Québec à titre posthume, le 21 juin prochain.
« Ils vont mettre le drapeau en berne et ils vont nous le remettre. On est super touchés par ça. »
Comment explique-t-il que son père ait eu autant de succès? « Il avait vraiment un beau body », a-t-il répondu à la blague.
« Mon père était un grand acteur. Il était très drôle et ce n’est pas facile d’être drôle. Et il était très émouvant aussi. »
Et l’homme? « C’était un homme très tendre et très patient. Il nous a appris à voir l’extraordinaire, dans l’ordinaire. »
Le public est invité à rendre hommage à Michel Côté ce jeudi, de 13h à 17h et de 18h à 21h.