Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Jenn Grant, Echosmith, Theophilus London et Neil Young.
| Mature Jenn Grant Compostela Note: |
Il y a quelque chose de mature sur ce cinquième opus de la Canadienne Jenn Grant, inspiré entre autres par le décès de sa mère. Plus texturé que bien des albums folk, Compostela comporte de très beaux textes que porte avec assurance la voix claire de la chanteuse, qui peut compter sur des collaborations gagnantes, notamment avec Buck 65 (l’accrocheuse Spades), Ron Sexsmith (la mélancolique Barcelona) ou Doug Paisley (la jolie pièce d’ouverture Bombshell), des pièces qui se mêlent bien sans se confondre les unes avec les autres.
– Jessica Émond-Ferrat
| Cool Echosmith Talking Dreams Note: |
La grande chimie acoustique qui émane du premier opus d’Echosmith est fort probablement attribuable au fait que les membres du groupe sont frères et sœur. C’est naturel, vous direz, quand on grandit dans une maisonnée remplie de musique et que les instruments font office de jouets! Graham (batterie), Sydney (voix), Noah (basse) et Jamie (guitare) Sierota servent un indie pop jovial qui s’adresse plutôt aux ados, mais que les grands enfants apprécieront sans culpabilité. Coup de cœur pour la pièce Ran Off in the Night.
– Rachelle Mc Duff
| Nom de Theophilus London Vibes! Note: |
Après avoir observé Timez Are Weird These Days, Theophilus London sort ses Vibes! Sur ce second album, le rappeur brooklynois s’entoure. Bien. La pochette l’annonce fièrement: Kanye West agit à titre de producteur exécutif; Karl Lagerfeld se fait directeur artistique. Une fois les présentations faites, on découvre un disque où London installe les ambiances avec doigté, sans pour autant transcender. Moment fort: Neu Law et son côté sombre, qui évoque étrangement Depeche Mode. N’empêche. Si les noms accotés au disque sont grands, le résultat l’est moins.
– Natalia Wysocka
| Neil? Neil Young Storytone Note: |
On aime Neil Young d’un amour inconditionnel. Mais cette inconditionnalité a été légèrement ébranlée par Storytone. Les mauvaises langues diront que Young, sans sa Pegi, a perdu ses repères. On dira plutôt qu’il est étrange que Neil s’insurge contre ces vilains qui polluent la planète dans un morceau et que, dans le suivant, il scande, moins galant qu’un Beatle, qu’il rêve juste de conduire sa voiture et qu’il veut du gaz. Côté rimes, on a du wild/child, côté arrangements (sur l’édition non deluxe), des cordes sirupeuses et des cuivres tonitruants. Ça fait mal à dire, mais ish.
– Natalia Wysocka
