Culture

La marche à suivre: Comme une image

Après la vieillesse, qui était au cœur de La belle visite, c’est au tour de la jeunesse d’être en vedette dans La marche à suivre, le nouveau documentaire de Jean-François Caissy.

Faire un film sur chaque étape du développement de l’être humain. Le projet peut paraître ambitieux, mais il est au cœur de la démarche de Jean-François Caissy. Cinq ans après La belle visite, qui portait sur une maison de retraite, le jeune cinéaste investit un nouveau lieu : une école secondaire québécoise en région.

«Ce n’est pas un film sur l’institution de l’école, assure le réalisateur en entrevue. Le documentaire porte vraiment sur cette période de la vie, il explore cette étape-là de la jeunesse. Il présente des moments, captés aussi bien à l’école qu’à l’extérieur, où les adolescents sont libres de faire ce qu’ils veulent, où ils apprennent quelque chose, où ils évoluent vers une vie adulte.»

«Le tournage m’amène sur des lieux auxquels je ne m’attends pas. J’aime être surpris. Et quand j’arrête de tourner, je me rends compte que le film dépasse l’idée que je pouvais m’en faire.» – Jean-François Caissy, réalisateur et scénariste de La marche à suivre, un documentaire produit par l’ONF

À l’aide de longs plans-séquences, le créateur de La saison des amours arrive à capter cet équilibre qui existe entre l’intimité des conversations entre les adultes et les étudiants, et les instants de liberté et d’errance de ces derniers.

«Pendant les rencontres, on se concentre vraiment sur leurs visages: ce sont des moments très personnels, explique le metteur en scène. En dehors de ça, on est très loin, tellement qu’il est impossible de reconnaître les gens. Ça donne un côté anonyme que je trouvais intéressant. Les jeunes deviennent tous interchangeables. Je crois que ça parlait de l’adolescence, où on se cherche et où on fait à peu près tous la même chose.»

Ce cinéma basé sur l’observation est doté d’images très symboliques et métaphoriques, qui offrent suffisamment de pistes de réflexion pour que le cinéphile en retire ce qu’il veut. «C’est sûr que ça demande aux spectateurs une implication, avoue le réalisateur. Mais la clé est là, dans ce plaisir-là de réfléchir, de se laisser aller au jeu. Je n’hésite pas à faire confiance à l’intelligence du spectateur.»


La marche à suivre
En salle dès vendredi

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