Lingala, chiac, et… français bien sûr: jeudi soir, le concert d’ouverture des 27es FrancoFolies de Montréal a été teinté de multiples cultures. Retour en quatre temps sur une chaude soirée.
Radio Radio
La nuit était belle, et la place des Festivals, pleine à craquer quand Gabriel Malenfant et Jacques Alphonse Doucet ont bondi sur scène et entonné la pièce-titre de leur plus récent album, Ej feel zoo.
Les deux rappeurs acadiens ont eu tôt fait de créer une ambiance de fête sur la place des Festivals, trouvant véritablement leur erre d’aller autour de Gong Hotel, alors que le public subjugué s’est mis à imiter les steppettes du duo.
Le public a été invité à danser, à lever les mains, à chanter sur Tcheindre Together parce que «supposément que les francophones, ça aime ben les chansons à répondre!» et personne sur le parterre ne s’est fait prier pour se joindre à la fête, surtout que le duo a poursuivi avec son grand succès Jacuzzi.
«On veut que vous sautiez comme des malades!» – Jacques Alfonse Doucet, avant d’entamer 9 Piece Luggage Set
Au total, Radio Radio a offert une bonne vingtaine de ses pièces, en plus d’une inédite, Unis: «Y a beaucoup de francophones partout dans le pays, des francophones de partout ici à Montréal, c’est pour vous, c’est pour tout le monde, ça s’appelle Unis», a décrit Doucet.
Au moment d’écrire ces lignes, on attendait un généreux rappel de six chansons, et l’énergie était encore à son comble tant sur scène que dans le public.
Pierre Kwenders
L’énergique Québécois d’origine congolaise s’est avéré un excellent choix pour ouvrir le bal. Vêtu d’un kilt, l’auteur du Dernier empereur bantou a fait lever la foule en se trémoussant au rythme de ses entraînantes chansons en lingala et en français.
Pierpoljak
«Vous aimez toujours le “reggae music” au Canada?» Manifestement, c’est le cas, à en juger par la foule qui s’était densifiée devant la scène pour entendre Pierpoljak. Bandana sur la tête, le quinquagénaire français a enchaîné les succès (reggae, bien sûr!) de ses jeunes années, au grand plaisir du public qui chantait à l’unisson.
Alfa Rococo
«C’est grâce à des festivals comme celui-là que la belle culture francophone peut rester vivante», a lancé d’entrée de jeu le guitariste David Bussières. Lui et sa conjointe, la chanteuse Justine Laberge (dont la voix était malheureusement souvent enterrée par les instruments), ont offert les pièces de Nos cœurs ensemble, un album pop-rock dont les mélodies entraînantes sont parfaites pour la scène.