Deux jours plus tard, que reste-t-il du 30e Gala des prix Gémeaux sous le thème de la réconciliation?
La réponse rapide: pas grand-chose, malheureusement.
Il y a eu des gagnants, comme d’habitude, et d’ailleurs sensiblement les mêmes que d’habitude. Quelques surprises, une ou deux déclarations moins beiges que les autres et beaucoup d’apparats.
On peut difficilement critiquer l’organisation par contre, ce n’est pas le rôle d’un gala que de révolutionner le monde de la télé. C’est une fête, c’est léger. Par contre, on se demande un peu c’était «pour qui» cette fête?
Les artistes et artisans présents dans la salle semblaient très peu investis dans la soirée et le thème de la réconciliation semblait théorique plus que pratique. On fêtait le retour de Fabienne Larouche et Julie Snyder, mais on sentait les exceptions faites pour accommoder les deux géantes de notre télé. On le sentait à l’écran, dans les nominations, dans le texte des animateurs et dans le discours de certains lauréats.
C’était lourd.
Comme il n’y a pas eu de scandale, on en retient très peu de choses à part que c’était un peu long ce gala. D’ailleurs, pas mal tous les galas sont un peu longs, mais c’est une autre histoire.
Loin de moi l’idée de vouloir enlever ces récompenses très flatteuses pour les gens de l’industrie, au contraire. Recevoir un vote de confiance de la sorte, c’est un baume incroyable sur le travail que l’on fait. Par contre, on pourrait le faire sans autant se prendre les pieds dans le tapis.
On jase.
On ne sait pas si la hache de guerre restera enterrée longtemps, mais d’ici là, les soirées inconfortables comme celles de dimanche risquent de devenir habituelles, voire banales.