Arts et spectacles

Les mélodieux paysages de Flore laurentienne au Jardin botanique

Le musicien Mathieu David Gagnon, alias Flore laurentienne, a joué dimanche au Jardin botanique dans le cadre de la série de concerts Les arts s’invitent au Jardin.

Quoi de plus naturel que Flore laurentienne jouant… au Jardin botanique?

La musique mêlant classique et sonorités électroniques de Mathieu David Gagnon, alias Flore laurentienne, a constitué un accord des plus ravissants au verdoyant décor dimanche après-midi à 14 h dans le cadre de la série de concerts Les arts s’invitent au Jardin, qui ont accueilli ces dernières semaines Louis-Jean Cormier, Milk & Bone et Ouri.

Sous un ciel d’un bleu immaculé et un soleil ardent, une foule attentive s’était rassemblée dans l’herbe et sur des chaises de plein air afin d’écouter la poésie instrumentale inspirée de la flore et du fleuve de Flore laurentienne, accompagné pour l’occasion d’un quatuor à cordes formé de Mélanie Bélair et de Chantal Bergeron aux violons ainsi que de Ligia Paquin à l’alto et d’Annie Gadbois au violoncelle — « le meilleur de Montréal », l’a louangé Mathieu.

En plus de jouer quelques pièces tirées de ses deux albums, Volume I et Volume II, le compositeur a offert aux mélomanes deux nouvelles chansons. Fleur, d’abord, qu’il a composée pour les Jardins de Métis, ces vastes jardins fleurissant en Gaspésie.

« Tensions, conflit, quelqu’un? », a badiné le musicien à l’éclatant sourire, qui a également dévoilé la chanson La nuit bleue. Ces nouvelles compositions figureront sur son prochain album, conçu « comme des tableaux qui n’auront pas vraiment de début ni de fin », qui paraîtra déjà l’hiver prochain, a annoncé l’artiste résolument fécond, lui qui a sorti Volume II l’automne passé seulement.

Lors de son concert au Jardin botanique dimanche, Mathieu David Gagnon, alias Flore laurentienne, a joué des chansons qui figureront sur son prochain album, lequel sortira à l’hiver. Photo : Caroline Bertrand

Comme en transe

Habité sur scène, Mathieu David Gagnon a semblé par moments en transe aux commandes de ses quatre claviers — « c’est du sport, quatre claviers et deux mains, j’ai de l’aide d’habitude », a-t-il blagué, un autre claviériste l’accompagnant d’ordinaire sur scène.

De vieux claviers qui, de surcroît, « ne sont pas du tout faits pour le live », a-t-il ajouté.

C’est dire combien un concert aussi intimiste de Flore laurentienne dans le confort luxuriant du Jardin botanique revêtait un caractère exceptionnel.

« C’est-tu assez Pink Floyd, Montréal? », a-t-il demandé avec un sourire facétieux après avoir interprété Fugue, à laquelle ont notamment succédé durant cette heure de concert Canon, cueillie sur son Volume II, suivie de Fleuve V (léger retour).

Navigation IV, émergeant de Volume I, a par la suite vogué dans l’air ambiant portée par la légère brise s’étant levée.

Ultimement, comment ne pas souligner l’humour dont fait montre le musicien à chacune de ses interventions au micro, aussi comiques que chaleureuses? Pour les mélomanes connaissant l’humour de Klô Pelgag, disons que celui de son grand frère ne détonne pas du tout.

Flore laurentienne prend le temps de nous expliquer avec une douce désinvolture la structure de ses chansons, tout en tournant ses propos à la blague, évidemment, parvenant même à plaisanter avec les exercices pianistiques Hanon. Il a d’ailleurs interprété l’exercice numéro huit.

Les prochains concerts Les arts s’invitent au Jardin

6 août Maude Audet
Pour un billet, c’est ici.
13 août Anachnid
Pour un billet, c’est ici.

14 h à 15 h

Photo : Caroline Bertrand

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