Vous connaissez certainement le nom de Bill Gates, son visage, Microsoft et le fait qu’il est l’un des hommes les plus riches au monde. Ça vient souvent dans la même phrase d’ailleurs quand on parle du milliardaire. Mais on connaît très peu l’homme derrière le personnage public et j’étais heureux de voir un documentaire sur sa vie débarquer sur Netflix cette semaine.
Inside Bill’s Brain : Decoding Bill Gates est une série en trois parties réalisée par le documentariste de renom Davis Guggenheim à qui l’on doit, notamment, Waiting for «Superman» et An Inconvenient Truth. Avec cette feuille de route, j’avais bon espoir d’en apprendre plus sur l’énigmatique programmeur derrière la domination mondiale de Microsoft depuis environ quarante ans.
Malheureusement, décoder Bill Gates n’est pas du tout l’objectif de la série, malgré le titre accrocheur. On réalise assez vite que la production cherche surtout à vanter les mérites philanthropiques de Gates via sa fondation, The Gates Foundation, depuis qu’il s’est retiré de la direction de Microsoft en 2006. On couvre les sujets d’usage avec sa famille, son enfance et son entourage immédiat, mais toutes les informations sont utilisées afin d’élever Gates vers un statut limite messianique où il ne possède aucun travers à part d’être «trop» intelligent.
Ça pourrait être cocasse comme approche, mais en période électorale aux États-Unis c’est difficile de ne pas voir ici une tentative de présenter le doux visage des gens riches. Bill Gates, dans cette production, est un bon gars, un très bon gars, probablement même le «meilleur» gars. C’est peut-être vrai, remarque, on ne le connaît pas. Mais l’absence de nuance me dérange pas mal. Si je voulais une infopub sur la vie de Bill Gates, je lirais sa page Wikipédia.
Sachant cela, le visionnement de l’intégralité devient un exercice laborieux que je ne vous recommande pas trop. Dès qu’on effleure un sujet sensible ou intéressant de sa vie, on bifurque immédiatement vers les activités de la fondation et les innovations humanitaires qu’elle met de l’avant. C’est noble et tout, mais avec un titre comme Inside Bill’s Head, je m’attendais à vraiment autre chose.
Une déception sur toute la ligne.