Bien des gens se tournent vers les agences de placement pour arriver à trouver du travail temporaire. Voici ce qu’il faut savoir avant de transiter par une agence de placement de personnel.
1. Les agences de placement de personnel ne sont pas réglementées au Québec. Ainsi, n’importe qui peut en ouvrir une, alors que la plupart des pays développés possèdent une réglementation.
2. La Loi sur les normes du travail s’applique pour les mandats et contrats obtenus par le biais d’une agence. Il est donc important d’en prendre connaissance avant de faire affaire avec l’une d’entre elles.
3. Il peut être difficile de se faire engager par l’entreprise où le mandat est réalisé. Selon une étude réalisée par la Commission des normes du travail en 2013, 32 % des agences de placement de personnel interdisent à leurs salariés de se faire directement engager par l’entreprise cliente, sous peine de pénalités.
4. Les grandes agences sont mieux organisées que les petites. Faire des recherches sur les quelques agences qui vous intéressent peut être une bonne idée avant d’en sélectionner une.
5. Les agences font généralement signer un contrat à leurs travailleurs : on doit bien le lire et faire attention à la disponibilité (qui peut être de 24 h/24 h), aux clauses d’exclusivité, aux frais de déplacement ou encore aux pénalités si le mandat n’est pas complété. Si la négociation est pratiquement impossible, les salariés seront au moins au courant de la situation.
6. Plusieurs chercheurs d’emploi ont été surpris de réaliser qu’une offre à laquelle ils avaient répondu sur des sites de recrutement provenait en fait d’une agence de recrutement de personnel.
7. Encequiconcerneleshorairesune plus grande flexibilité que chez les employeurs traditionnels. C’est un avantage pour les étudiants ou les personnes qui cherchent un revenu d’appoint, ou encore ceux qui cherchent à acquérir une première expérience professionnelle.
8. Accessibilité plus rapide à un emploi, temporaire certes, mais possibilité de travailler «tout de suite».
9. Comme le marché de l’emploi n’est, hélas, pas toujours aussi ouvert aux immigrants qu’on le voudrait, c’est une possibilité pour eux de décrocher des mandats afin de se constituer une expérience sur le marché de l’emploi québécois.
10. Les agences sont aussi utilisées par certains pour faire de la prospection dans leur secteur ou dans certaines entreprises avant d’y postuler officiellement.
11. Il y a peu ou pas de frais : selon la CNT, seulement 7 % des salariés temporaires ont payé des frais à l’agence pour leurs services.
12. Le salarié ne sait pas toujours vers qui se tourner quand il est temps de se faire payer sa formation, ses déplacements, ou régler des questions reliées à la santé et la sécurité au travail. Et souvent, l’agence et l’entreprise se renvoient la balle…
13. À travail égal, les conditions ne sont pas toujours les mêmes. Selon la CNT : 42 % des salariés temporaires considèrent comme inférieures leurs conditions de travail en comparaison de celles des employés directement engagés par l’entreprise cliente, alors que 10 % les jugent supérieures et 43 % identiques.
14. Le salaire est la principale différence dans les conditions. Pour un même travail, il y aurait un écart de 40 % entre le salaire des employés de l’entreprise et les travailleurs temporaires.
15. Les frais de déplacement ne sont souvent pas pris en compte : 68 % des travailleurs d’agence déclarent ne pas être payés dans cette situation, alors que 40 % d’entre eux ont dû se déplacer d’un lieu travail à un autre dans la même journée.