Formation et emplois

Comment aider ses employés à
 atteindre leur bien-être financier?



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Consultations avec un planificateur financier, ateliers sur la gestion d’un budget et la planification de la retraite: les entreprises se dotent de plus en plus de programmes pour aider leurs employés à atteindre un certain bien-être financier.

Près du tiers des Québécois sont distraits au travail en raison de leur situation financière, selon l’Indice de mieux-être des Canadiens Sun Life de 2016. Pas moins de 44% des Québécois sont préoccupés par leurs finances personnelles ou familiales, tandis que 28% ne savent pas comment ils vont équilibrer leur budget. Cette inquiétude s’ajoute au taux d’endettement historiquement élevé des Canadiens, qui dépensent 1,65$ pour chaque dollar gagné, selon Statistique Canada.

Ce stress financier a un impact sur la santé des travailleurs, qui s’absentent ou font du présentéisme, ce qui diminue la productivité des entreprises, note Amine Chbani. Le fondateur de 
FinEduc Performance aide les entreprises à mettre en place un programme de bien-être financier. «Celles avec qui je collabore ont presque toutes un programme général de mieux-être, note-t-il, mais la finance est la pièce manquante du casse-tête.»

«[Les entreprises] avec qui je collabore ont presque toutes un programme général de mieux-être, mais la finance est la pièce manquante du casse-tête.» –Amine Chbani, fondateur de FinEduc Performance

Accompagner et montrer l’exemple
Une organisation a certainement intérêt à investir pour réduire le stress financier de ses employés. La Financière Sun Life est d’ailleurs un précurseur de ces programmes de mieux-être financier, offrant des consultations gratuites avec des conseillers financiers et des ateliers sur une panoplie de sujets, comme la gestion d’un budget et la planification de la retraite. D’autres, comme la firme PwC, sont assez flexibles sur les dépenses de mieux-être qu’elles remboursent, comme le coût de la gardienne le temps d’aller au gym ou celui d’un conseiller financier.

«Avec un planificateur financier, on détermine les besoins et on établit un plan. Avec le plan, on sait où on s’en va et ça a un gros impact sur le niveau d’insécurité des gens», remarque le président de la Financière Sun Life, Robert Dumas. Toutes les informations des employés demeurent confidentielles.

Pour assurer le succès de tels programmes, toutefois, l’exemple doit venir des dirigeants eux-mêmes. «On ne peut pas juste mettre le programme en place et espérer que les gens l’utiliseront. Les employés savent que c’est correct d’y faire appel si leur gestionnaire l’utilise lui-même», affirme Robert Dumas.

«Ce n’est pas seulement destiné aux employés en difficulté financière, mais aussi à ceux qui sont dans une bonne situation et qui arrivent à un moment de vie important, par exemple la naissance d’un enfant. Même si on est en bonne santé financière, on a besoin de ce programme… ne serait-ce que pour la maintenir!» 
fait valoir Amine Chbani, de FinEduc Performance.

Ce dernier espère que, bien qu’ils soient encore nouveaux, les programmes de bien-être financier deviendront aussi banals qu’un abonnement au gym. En plus d’aider les employés à mieux gérer leurs finances et donc leur stress, «l’objectif ultime de ces programmes est de créer de la valeur au sein des organisations, selon Amine Chbani. C’est une solution gagnant-gagnant.»

Le sondage sur l’Indice de
mieux-être des Canadiens Sun Life de 2016 a été mené en ligne par Ipsos Reid entre le 19 et le
30 septembre 2016 auprès de
2 402 Canadiens âgés de 18 à 80 ans.

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