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En 2017, vous avez besoin d’un bullet journal

Woman Writing in a Notebook ant doing here job in home.

Philippe Jean Poirier - 37e Avenue

En cette ère du tout numérique, l’outil de planification de l’heure est un journal de bord en version papier, le bullet journal ou le bujo, se présentant sous forme de liste et d’index, parfois avec fioritures et code de couleurs en prime. Surpris?

Le terme bullet renvoie aux points d’une liste. Un agenda sous forme de liste, donc. Le site bulletjournal.com décrit l’outil comme un «journal analogique à l’ère du numérique».

Pour en créer un, la marche à suivre se décline en 10 étapes. On peut consulter les multiples blogues sur le sujet, aussi bien américains que français ou québécois, car le bujo est in. Pourquoi? Non seulement peut s’y déployer toute la créativité des utilisateurs, mais la méthode, efficace, fonctionne à merveille.

En gros, on dresse la liste des tâches et des événements de l’année à venir (planning annuel) : rendez-vous chez le dentiste, au garage, anniversaires, voyages, échéances de projets, etc.
Ensuite, on reporte ces tâches dans le mois courant (planning mensuel). Cette liste s’enrichit au gré des nouveautés qui surgissent chaque jour. Puis, à la fin du mois, on fait migrer les tâches non accomplies dans le mois suivant, ce qui évite de les perdre de vue. Des «collections» (listes génériques de livres à lire ou de films à voir, par exemple) et un index facilitant le repérage peuvent être ajoutés en annexe.

L’avantage du bullet journal par rapport à un agenda traditionnel? «La liberté !» répondent spontanément les deux adeptes à qui nous avons parlé.«Plutôt que des cases rigides, explique Charlotte Couvat, auteure du blogue Invente ta plume, le bullet journal s’adapte au rythme de vie de l’utilisateur. Une semaine plus prenante? Pas grave : au lieu d’une page par jour, je fais une double page uniquement pour ma semaine afin de gagner du temps.»

«Le bullet journal permet une personnalisation entière et une liberté d’écriture totale», confirme Annie Charbonneau, mère de trois enfants et collaboratrice au blogue Le Cahier.

Grâce à ce système, le suivi des choses à effectuer se fait de façon plus régulière, donc plus rigoureuse et plus susceptible de permettre de mener à terme des projets qui traînent parfois lorsqu’inscrits dans un agenda ordinaire, préformaté.

Décrocher des écrans
L’expérience papier est importante pour les adeptes du bujo. «Le fait que ce soit sur papier fait partie des raisons pour lesquelles j’ai accroché tout de suite au concept : sortir un peu le nez des écrans, retrouver le plaisir du papier, renouer avec sa créativité et son imagination… C’est vraiment un luxe à l’ère du numérique», confirme Charlotte Couvat.

Au-delà du système de planification, le bujo comporte un côté scrapbooking qui en ravit plusieurs. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à voir les nombreux artistes blogueurs qui rivalisent de virtuosité sur Pinterest, Twitter ou Facebook en publiant des photos de leur bullet journal avec une calligraphie impeccable et un code de symboles et de couleurs parfois des plus élaborés.

«Le fait que ce soit sur papier fait partie des raisons pour lesquelles j’ai accroché tout de suite au concept : sortir un peu le nez des écrans, retrouver le plaisir du papier, renouer avec sa créativité et son imagination… C’est vraiment un luxe à l’ère du numérique.»- Charlotte Couvat, auteure du blogue Invente ta plume.

Perfectionniste, gare à vous!
De telles œuvres sont toutefois un piège, prévient Charlotte Couvat : «Quand on commence, on fait des recherches et on tombe sur des blogueuses qui ont fait de leur bujo de véritables œuvres d’art. On sent que la barre est haute et ça peut être décourageant. Or, il faut commencer sans se casser la tête, et ensuite intégrer petit à petit des idées afin de trouver son propre style.»

Le créateur du système, le designer américain Ryder Carroll, a en effet imaginé une façon simple de s’organiser, au travail ou dans la vie de tous les jours, et ni fioriture ni compte ouvert dans un magasin de matériel pour artistes ne sont nécessaires pour y parvenir : l’essentiel du bujo réside dans le suivi facilité de nos tâches, de nos idées, de nos flashs et de nos projets.

«Le bullet journal doit être vu comme un outil propre à chacun, fait selon ses capacités et ses talents, renchérit Annie Charbonneau. La perfection n’existe pas, et c’est pareil avec cet outil. Et l’erreur est permise!» On l’adapte donc à ses besoins et à ses envies, sans pression aucune.

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