Formation et emplois

Salaire et orientation

Plusieurs étudiants s’inscrivent à un programme universitaire dans le but d’obtenir un emploi bien rémunéré. Si on leur annonçait qu’à la fin de leurs études, leur rémunération serait similaire à celle d’un diplômé de l’école secondaire, il y a fort à parier que bon nombre d’entre eux chercheraient une autre façon de se préparer au marché du travail.

Or, selon Statistique Canada, ceux qui détiennent un diplôme universitaire ont un revenu bien supérieur à ceux qui ne possèdent qu’un diplôme d’études secondaires. Le revenu annuel moyen des premiers est de 55 907 $, alors qu’il est de 25 725 $ pour les seconds, une différence astronomique de plus de 30 000 $ par année.

Si cette statistique paraît impressionnante, tout bon statisticien vous dira qu’il faut se méfier de ces moyennes, parce qu’elles ont tendance à masquer des extrêmes parfois importants. Un exemple souvent cité est celui d’un groupe de 100 personnes dont le revenu moyen est de 75 000 $ par an. Si vous ajoutez à ce groupe une personne dont le revenu est de 7 M$ (un grand chef d’entreprise par exemple), la moyenne de l’ensemble du groupe saute à plus de 148 000 $.

Cette nouvelle moyenne masque complètement le fait qu’un seul membre du groupe a un revenu largement plus élevé que celui des autres. Il en va de même avec les diplômés universitaires. Le revenu de certains ne sera pas très différent de celui des diplômés du secondaire, alors que pour d’autres, la différence sera énorme.

Une fois encore (voir ma chronique Seriez-vous surdiplômés?), il faut bien distinguer les formations universitaires professionnelles des autres. Ces formations sont celles auxquelles on peut associer une carrière précise. Selon la Relance à l’université de 2009, les revenus annuels moyens les plus élevés sont ceux des diplômés en  médecine dentaire (103 272 $), en pharmacie (82 316 $), en droit (77 840 $), en génie minier (74 204 $) et en administration des affaires (72 644 $).

Les revenus liés à ces formations à caractère professionnel sont donc trois ou quatre fois supérieurs au revenu moyen des diplômés du secondaire. Notons que la grande majorité de ces diplômés travaillent à temps plein.

La situation est beaucoup plus ambiguë pour les diplômés des formations non professionnelles. Par exemple, selon la Relance, les diplômés des programmes du domaine des arts jouissent d’un revenu annuel moyen de 33 644 $, ce qui est quand même mieux que celui des diplômés du secondaire. Mais cette statistique ne s’applique qu’à 45 % d’entre eux, soit ceux qui travaillent à temps plein. Pour les autres qui travaillent seulement à temps partiel, le salaire annuel moyen est certainement bien moindre.

Encore une fois, les formations à caractère professionnel sont, sur ce plan, préférables.  

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