Une étude récente de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA) réalisée auprès de 485 employeurs démontre que 46 % d’entre eux ont l’intention d’embaucher dans les prochains mois, alors que, seulement 3 % des employeurs interrogés ont l’intention de réduire leur personnel. Pour décrire cette situation, les auteurs de l’étude parlent d’une véritable course à l’embauche.
Nous avons donc commencé à ressentir vraiment les effets de notre démographie. Les employeurs réalisent que les jeunes qui peuvent combler leurs besoins sont en plus petit nombre que les employés âgés qui s’apprêtent à quitter. Dans divers secteurs, de plus en plus d’entreprises parlent de la nécessité de séduire la relève : construction, mines, finance, etc. Cette course à l’embauche crée de nombreuses possibilités pour les jeunes et pour les personnes qui envisagent une nouvelle carrière. Nous évoluons donc dans un marché de l’emploi ouvert aux candidats et prêt à l’embauche.
Lorsque j’ai commencé ma carrière de conseiller d’orientation au début des années 1990, les chercheurs d’emploi affrontaient au contraire un marché fermé aux candidats. Les employeurs n’avaient pas de grands besoins de main-d’ouvre, ils embauchaient donc très peu. Les candidats essuyaient refus après refus, et le taux de chômage était effarant; celui des jeunes a atteint à l’époque plus de 20 %. Conseiller ceux qui faisaient face à ce marché représentait un casse-tête, puisque les occasions qui leur étaient offertes étaient peu nombreuses. Que devaient-ils donc faire si ces quelques occasions ne leur convenaient pas?
Le marché est beaucoup plus ouvert aujourd’hui. Lorsque je conseille, je demeure toujours alerte aux perspectives d’emploi associées aux carrières que mon client envisage. Mais comme le nombre de métiers et de professions qui présentent de bonnes perspectives a beaucoup augmenté, il est plus facile d’aider chacun à trouver chaussure à son pied.
Pour avoir un emploi aujourd’hui, il suffit d’entrer dans la course. La difficulté ne réside plus dans la recherche d’emploi. Toute personne qui s’est préparée à l’emploi, dans un marché ouvert comme celui-ci, pourra en trouver un. De nos jours, ce qui pose problème, c’est plutôt l’entrée dans la course elle-même.
En effet, si le marché de l’emploi est devenu plus ouvert, il est aussi devenu plus exigeant. Un emploi intéressant et rémunérateur aujourd’hui exige de bonnes études, une préparation adéquate. Les employeurs sont ouverts aux candidatures, bien sûr, mais cela ne signifie pas qu’ils sont prêts à embaucher des gens qui ne sont pas encore qualifiés.
Un marché de l’emploi ouvert apparaîtra pour vous tout à fait fermé si vous manquez de compétences ou si celles que vous possédez ne correspondent pas aux attentes des employeurs. Il vous faut une bonne formation, qui fournit des compétences recherchées, si vous voulez entrer dans la course.