Nous sommes 7 milliards d’humains uniques et différents, et il existe environ 3 500 professions. En ouvrant un peu l’éventail pour y inclure les pyrotechniciens, les sculpteurs de glace et les dompteurs d’éléphants, on peut en compter jusqu’à 25 000 dans le monde entier.
Comment survient le «match parfait» entre chaque individu et un emploi satisfaisant? Comment une personne peut-elle réussir à faire le bon choix parmi les milliers de possibilités qui s’offrent à elle?
Admettons une grande vérité : le coup de foudre en matière d’orientation n’existe pas. On ne tombe pas en amour avec un métier ou une profession comme on tombe amoureux de quelqu’un. Heureusement! Imaginez si vous deviez attendre de voir passer une irrésistible offre d’emploi avant de vous engager professionnellement. Le délai pourrait être long. Et le résultat, incertain.
Pourtant, certaines personnes donnent l’impression qu’elles ont eu le déclic pour leur profession. Ces cas sont exceptionnels et sont le fruit du hasard, ou presque, parce que s’orienter demande du temps et de l’investissement personnel. Il faut parvenir à bien identifier ses besoins, ses valeurs, ses compétences, et définir son profil professionnel. Il faut aussi savoir prendre des décisions importantes pour soi et, surtout, s’exposer à la réalité du monde du travail en parlant avec des travailleurs et en faisant de courtes visites dans les milieux convoités. Bref, en prenant le temps de bien s’informer et de bien assimiler ces découvertes.
De plus, l’emploi parfait n’existe pas. L’alliance individu-travail est une relation de compromis où les bénéfices doivent l’emporter sur les inconvénients, mais où ces derniers existent toujours. Le «match parfait», on ne doit pas l’attendre. Sinon, on passe sa vie à occuper des petits boulots en se disant que le grand Amour nous tombera dessus un jour ou l’autre pour nous délivrer de la platitude quotidienne.
Finalement, demeurer fidèle toute sa vie à un même employeur s’observe de moins en moins, car le marché du travail est en perpétuel changement et est rempli d’occasions imprévisibles. En orientation, il faut créer sa chance et non l’attendre désespérément.
Cette chronique est un service de Septembre éditeur.