Formation et emplois

Faire du vin en famille

Envtevue avec Marilou Bachand, travailleuse agricole

CV

 

 

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous intéresser à cette formation?
En 2001, ma mère est allée suivre cette formation. Mes parents ont une terre à La Prairie, en Montérégie. Ils la louaient depuis des années, et ils souhaitent se la réapproprier afin de faire un vignoble. Je me suis aussi intéressée à leur projet. Après avoir terminé mon secondaire, j’ai étudié en hôtellerie, en service et restauration, et j’ai ensuite suivi un cours en sommellerie. Ma nouvelle passion pour le vin et le projet familial m’ont alors poussée à suivre la formation de Gestion et exploitation d’entreprise agricole.

Qu’est-ce que cette formation vous a apporté?
C’est une formation vraiment complète et pour laquelle on est bien encadré. La première année, j’ai appris toute la partie technique du métier d’agriculteur : comment labourer, faire des semis, tailler des vignes, et même, comment réparer un tracteur! Cela m’a donné beaucoup d’expérience sur le terrain. La deuxième et la troisième année, j’ai eu des cours de marketing, dans lesquels j’ai appris comment vendre mon produit, et des cours de planification. Après cela, tu peux vraiment faire vivre ton entreprise. Avec le projet final, tu as la chance de présenter ton plan d’affaires à une financière agricole, et cela peut te permettre d’obtenir une subvention de 40 000 $.

Qu’est-ce qui vous passionne dans l’agriculture?
J’aime la nature, j’aime être dehors et j’aime savoir que ce que je fais sert à nourrir les gens. J’ai toujours été passionnée par la nutrition, et aujourd’hui, je m’intéresse beaucoup à l’agriculture biologique. Notre vignoble sera d’ailleurs bio. Il devrait ouvrir officiellement au printemps 2013.

Selon vous, quel genre de personnalité faut-il pour travailler dans une entreprise agricole?
Il faut être passionné par le métier. Il faut aussi aimer travailler physiquement, et ce, dans toutes les conditions météorologiques! Il ne faut pas avoir peur de se lever de bonne heure et de faire des grosses journées. Il faut posséder un côté ouvrier, un côté entrepreneur et un côté gestionnaire pour être un bon agriculteur.

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L’agriculture, aussi une question de chiffres
À l’origine, le programme Gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) a été créé pour les enfants de producteurs agricoles. Pourtant, de 60 à 70 % des étudiants qui y sont inscrits proviennent de la «ville».

«Cette tendance est dûe au fait que les enfants ne s’intéressent pas toujours à prendre la relève de la ferme familiale, explique Louis Hudon, coordonnateur du département d’agriculture et d’horticulture du Collège Lionel-Groulx, situé à Sainte-Thérèse. Cela dit, aujourd’hui, le métier d’agriculteur étant ce qu’il est, et avec l’économie mondiale, ceux qui sont prêts à suivre les traces de leurs parents se doivent de suivre une formation.»

Fini le temps où un agriculteur transmettait son savoir à son fils. De nos jours, ceux-ci doivent rester sur les bancs d’école afin d’apprendre à jouer avec les chiffres et de prévoir des investissements pour améliorer un secteur de la production ou optimiser la rentabilité de l’entreprise.

Le GEEA propose la formule harmonisée DEP-DEC avec une spécialisation en productions animales ou végétales. La première année, l’étudiant apprend à être un bon ouvrier spécialisé. La deuxième et la troisième année, l’étudiant apprend à être un bon gestionnaire. À l’issue de la formation, il n’y a pas de stage à faire, mais plutôt un projet final de plan d’affaires à réaliser que l’étudiant présente devant un jury, pour ensuite pouvoir avoir la chance de recevoir une bourse d’une institution financière agronome.

«À la suite de leurs études, plusieurs étudiants partent avec leur plan d’affaires en poche et lui donnent vie, explique Louis Hudon. Certains retournent travailler sur la ferme familiale et d’autres se retrouvent employés par des entreprises privées à titre de conseiller technique ou gérant de production. Les perspectives d’emploi sont excellentes, elles sont de 100 %.»

Quelques chiffres

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