Que vous soyez un travailleur acharné ou un employé désinvolte, il y a de fortes chances que votre conception du travail soit adoptée par vos enfants à leur tour.
C’est du moins ce que conclut la plus récente étude réalisée à ce sujet.
«Si tu travailles fort, tu seras récompensé.» Ces sages paroles, le jeune entrepreneur Nicolas Turgeon, cofondateur d’une entreprise spécialisée en fabrication de mobilier résidentiel, les a entendues toute sa jeunesse.
Son père, également entrepreneur, lui a transmis sa vision du travail bien fait. «Le discours à la maison était plutôt lié au travail qu’à l’éducation. Mon père ne m’encourageait pas à étudier longuement pour devenir médecin; il me disait plutôt de travailler fort et, au besoin, de me confronter à l’échec.»
Comme de nombreux enfants dont les parents valorisent ainsi le travail, Nicolas Turgeon a appliqué dès ses premiers pas professionnels les préceptes enseignés par son père.
À l’inverse, ceux qui entendent leurs parents dénigrer leur boulot risquent fort de développer une attitude similaire par la suite.
Une étude américaine
C’est ce que conclut l’étude la plus complète sur ce sujet, réalisée en 2013 à l’université du Michigan par Wayne Baker et Kathryn Dekas.
L’étude classe ainsi les travailleurs en trois catégories, chacune d’elles définie en fonction de l’influence parentale : les «travailleurs classiques», les «carriéristes» et les «travailleurs à
vocation».
La proximité influence davantage
Plus les parents entretiennent une relation étroite avec leurs enfants, plus leur influence sur ces
conceptions du travail sera manifeste.
La recherche conclut aussi que l’influence du père est souvent plus déterminante que celle de la mère.