On dit que la conscience est l’essence même de l’humain.
Elle fait que l’Homme est Homme et nous démarque des autres animaux. Cette faculté de penser, de réfléchir et de se réfléchir nous a placés en haut de la chaîne alimentaire et a été déterminante dans l’imagination et la conception des technologies qui nous entourent. Le paradoxe : c’est justement notre vie contemporaine qui, aujourd’hui, nous déshumanise et nous ramène quasiment au statut d’animal primaire qui vit son existence au premier degré.
Nous sommes de plus en plus spectateurs de notre vie, qui défile tel un film que l’on n’arrive pas à mettre sur pause. La télévision, les ordinateurs, le travail, les consoles de jeu, la vie virtuelle, le sport, les loisirs, les obligations… Pour concilier tout ça, il nous faudrait des journées de 48 heures!
Nous manquons cruellement de temps pour effectuer tout ce que nous aimerions réaliser et, du coup, nous accorder un temps à ne rien faire nous apparaît aberrant.
Erreur! Erreur, car c’est justement là que nous arrivons à prendre du recul sur nous-mêmes. C’est dans ces moments de flânerie cérébrale que notre créativité émerge du néant et que nous sommes, à l’occasion, frappés d’un éclair de génie. J’ai moi-même besoin d’inspiration dans mon travail, dans ma vie et, évidemment, pour écrire ce que vous êtes en train de lire.
Mais je suis comme vous. Il est exceptionnel, pour ne pas dire que ça n’arrive jamais, que j’m’arrête dans une journée, que je coupe mon téléphone, que j’éteigne mon iPod, que je m’assoie là sans même un peu de lecture… C’est ce qui fait de moi un insomniaque!
Je suis certain que plusieurs se reconnaissent. C’est seulement le soir, quand je suis dans mon lit, que je ferme mon livre et que j’éteins la lumière, que mon cerveau a enfin la liberté de divaguer et, croyez-moi, il s’en donne à cœur joie. Plus moyen de l’faire taire! Sans fil conducteur et passant du coq à l’âne, il se promène d’un souvenir à l’autre, du passé au futur, du concept théorique au tangible, du comique au sérieux, du ridicule au pertinent, jusqu’à ce que… Pouf! Il tombe sur une idée!
C’est comme ça que j’ai trouvé le concept marketing de mon entreprise, et c’est ainsi que je trouve mes sujets d’articles. Ne rien faire, ce n’est pas faire rien, c’est réfléchir. Prenez le temps d’y penser!