Lors de sa visite dans une forge industrielle, Patrick Groulx constate que le travail du forgeron moderne n’est pas celui de l’artisan qui façonne le fer à cheval à coups de marteau.
Même si certaines tâches exécutées dans une grande forge requièrent de l’habileté physique, d’autres font plutôt appel à la technologie… car aucun travailleur ne pourrait manœuvrer à bout de bras une presse de 5 000 tonnes!
Les forgerons peuvent fabriquer diverses pièces de métal, qu’elles soient petites ou immenses. On commence généralement par la fonte de pièces de métal dans un four, suivie du moulage de la pièce. Ensuite, on presse celle-ci à l’aide d’une machine jumelée à un manipulateur intégré assisté par ordinateur.
Cette étape permet d’éliminer les petites bulles qui se trouvent naturellement dans l’acier, histoire de rendre le matériau plus dense. Une pièce d’acier pesant plusieurs tonnes peut sembler massive, mais quand elle est chauffée à de très hautes températures, elle est étonnamment malléable.
Divers traitements thermiques peuvent aussi être nécessaires avant l’étape ultime, soit l’usinage, qui donnera aux pièces exactement la taille voulue.
Pour être forgeron, il faut aimer fabriquer, construire, réparer, installer… C’est un métier qui fait appel à la logique et à la dextérité, mais il permet aussi parfois la créativité.
Dans certains secteurs de la forge, il faut aussi que les travailleurs supportent bien les températures élevées, car il y a du feu, de l’acier en fusion, des éclaboussures de métal incandescent… et tellement de chaleur qu’on se croirait en enfer!
C’est en forgeant que l’on devient forgeron
Au Québec, il n’existe pas de formation professionnelle pour devenir forgeron, mais on peut apprendre le métier en le pratiquant. Chez Sorel Forge (l’entreprise que Patrick Groulx a visitée), par exemple, on embauche des candidats ayant obtenu un diplôme d’études secondaires, et la formation se fait directement à l’usine.
Pour voir Patrick Groulx à l’œuvre : Jobs de bras,
mercredi 19 h à Ztélé!