Étant Français, j’adore le français. Je suis venu à Montréal plutôt qu’ailleurs au Canada, car je m’y sens bien et que je ne suis pas confronté à la barrière linguistique… ou presque!
J’ai rapidement compris que pour réussir professionnellement, l’anglais n’est pas un atout mais un impératif…
Je n’ai rien contre la Loi 101, elle fonctionne très bien et elle porte fruit. L’utilisation du français est en hausse depuis 30 ans. Alors pourquoi la renforcer? Je cite : «On s’inquiète de la montée du bilinguisme au travail.» On ne craint pas le déclin du français au profit de l’anglais… non! C’est bien du bilinguisme que nous avons peur. Wow! Ça revient presque à dire qu’on s’alarme, car les gens deviennent de plus en plus cultivés, ouverts d’esprit et que le Québec a une soudaine envie de communiquer avec le reste du Canada et du monde.
J’incite tous les parents à encourager le bilinguisme chez leurs enfants, car, particulièrement dans le grand Montréal, ce serait les amputer d’un avenir prometteur. Je l’ai déjà écrit et je le répète, je recrute pour une multitude d’entreprises, des multinationales comme pour des PME, et 95 % des mandats que je traite requièrent un bon niveau d’expression dans les deux langues. C’est bien simple, je ne rencontre pas les candidats unilingues.
Si le gouvernement et l’Office québécois de la langue française ont le temps de délibérer pendant des heures sur le fait qu’un unilingue francophone «s’EXCITE» au lieu de sortir en voyant un panneau «EXIT» au dessus d’une porte, le secteur privé, lui, ne peut pas se le permettre. Les entreprises s’inscrivent dans un contexte de mondialisation et de commerce international. Elles n’ont pas le temps de perdre leur temps. Non seulement, les nouvelles mesures de la Loi 101 alourdissent-elles les obligations administratives des PME, mais en plus, on oblige les entreprises à passer du temps et à dépenser de l’argent pour s’efforcer d’être moins bilingues et moins compétitives. C’est un comble. On croit rêver!
Le milliardaire québécois Stephen Jarislowsky déclarait récemment que le statut précaire du français au Québec est un mythe et que d’y décourager l’usage de l’anglais accélère son recul et son isolement. Il déplore que le Québec soit un des seuls endroits au monde où l’utilisation de l’anglais est découragée.
Selon vous, qui est le plus visionnaire, le «self-made man» milliardaire et polyglotte ou les bureaucrates? Suivez mon conseil : ne perdez jamais une occasion d’améliorer votre bilinguisme.