Que vous soyez spécialiste du télémarketing, représentant ou chercheur d’emploi, dosez bien votre gentillesse.
Avoir un air bête avec un client ou un employeur potentiel ne vous aidera pas vraiment. L’erreur à ne pas faire, en revanche, est d’adopter l’attitude inverse.
Une de mes consultantes a dernièrement appelé un prospect dans l’espoir qu’il nous confit un mandat d’analyste financier, ouvert au sein de son équipe comptable. Une fois la réceptionniste en ligne, elle s’introduit en disant : «Bonjour, mon nom est Sylvie, consultante chez Évolution Recrutement. Serait-il possible s’il vous plaît de parler à Mme Tremblay, votre conseillère en ressources humaines?» La réceptionniste, apparemment dans le jus, a transféré l’appel à la mauvaise personne avant même que Sylvie n’ait eu le temps de terminer sa phrase.
J’ai fait le même appel quelques minutes plus tard et sans être désagréable pour autant, j’ai simplement dit : «Bonjour, Mme Tremblay, s’il vous plaît.» La réceptionniste m’a alors répondu qu’elle ne travaillait plus là. Au lieu de demander : «Serait-il possible que vous me donniez le nom de la personne qui la remplace?», j’ai dit : «Ah, ok, qui la remplace?» Et ainsi de suite… Finalement, j’ai pu tenir notre réceptionniste percée pendant cinq minutes au téléphone, et elle m’a donné une multitude d’informations qui m’ont bien servi par la suite.
Un excès de politesse paraît facilement comme un manque d’assurance. Votre interlocuteur comprendra que vous vous placez en demandeur d’opportunité et une réceptionniste peut, par exemple, commencer à vous poser des questions sur ce que vous voulez exactement. Son travail est, après tout, de filtrer les appels afin de ne pas déranger ses gestionnaires pour rien! Si vous adoptez un ton plus ferme et direct, vous aurez l’air plus sûr de vous, plus crédible, et vous donnerez l’impression d’être une personne importante, tel un client. Votre interlocuteur ne posera pas de questions et s’exécutera sans rechigner.
Notez aussi qu’un ton affirmatif est plus efficace. Si vous demandez : «Est-il possible de parler à Tony?», vous prenez le risque qu’on vous réponde «Non». En y allant avec un «Passez-moi Tony», c’est déjà plus difficile de vous résister.
Enfin, les grandes formules de politesse prennent du temps à être exprimées et elles ont tendance à irriter les gens qui ont peu de temps à vous consacrer. Quoi qu’il en soit, faites quand même attention à ne pas devenir désagréable en tentant d’être moins agréable.