L’expertise des hygiénistes du travail permet de sécuriser des usines, des écoles et des milieux de travail.
Les domaines liés à la santé environnementale et à la santé au travail ont grand besoin de spécialistes. Depuis 2010, l’Université de Montréal cherche à combler ce manque en offrant une maîtrise en santé environnementale et santé au travail, la première offerte en français en Amérique du Nord.
L’objectif de ce diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) est de former 10 diplômés par année pouvant être certifiés par le Conseil canadien d’agrément des hygiénistes du travail (CCAHT). Cette organisation nationale établit les normes de compétences professionnelles pour les hygiénistes du travail au Canada. «Une centaine de professionnels certifiés sont recensés dans la plupart des provinces canadiennes, alors qu’au Québec, on en compte entre 20 et 30, souligne Maximilien Debia, coresponsable du programme. Nous voulons réduire cet écart.»
Les étudiants sont formés pour anticiper, déterminer, évaluer et maîtriser les risques pour la santé en milieu de travail. Ils apprennent à déceler, par exemple, la présence d’amiante, de moisissures, de bruits excessifs, ou encore à calculer les risques physiques dans des espaces potentiellement dangereux. Les finissants travaillent à titre d’hygiéniste industriel, d’hygiéniste du travail, de conseiller en prévention ou en santé et sécurité.
«Nos étudiants sont embauchés avant même d’avoir terminé leur formation, souligne M. Debia. Souvent, l’entreprise où ils ont fait leur stage leur offre un emploi.»
Marie-Ève Bélanger, finissante de la première cohorte du DESS, a justement été embauchée par Envir-Eau après son stage : «J’avais un baccalauréat en sciences biomédicales, mais je me voyais mal travailler dans un laboratoire, explique-t-elle. J’ai toujours été attirée par les usines, et c’est pourquoi j’ai choisi cette maîtrise. Je travaille aujourd’hui en tant qu’hygiéniste industrielle pour un bureau de consultants.»
La quatrième cohorte de la maîtrise en santé environnementale et santé au travail commencera sa formation à l’automne 2013.
Faits saillants
- Il s’agit de la première maîtrise en hygiène du travail offerte en français en Amérique du Nord.
- La quatrième cohorte commencera sa formation à l’automne 2013.
- Seuls 10 étudiants sont acceptés par cohorte.
- De 20 à 30 hygiénistes sont certifiés par le Conseil canadien d’agrément des hygiénistes du Travail (CCAHT) au Québec.
- L’estimation des besoins actuels va de 50 à 70 hygiénistes certifiés additionnels, selon Maximilien Debia.