Emploi-Québec met constamment à jour la liste des 100 métiers ayant les meilleures perspectives d’avenir. Certains domaines, comme celui de la santé ou encore de l’alimentation, éprouvent plus souvent qu’autrement un manque criant de main-d’œuvre et figurent toujours au sommet de ce palmarès.
Amelia Lazzari, conseillère en emploi au Carrefour jeunesse-emploi Montréal Centre-Ville, souhaite quand même tempérer certaines données. «Ce n’est pas parce qu’un métier est en demande que les jeunes diplômés vont se faire recruter dès leur sortie de l’école. Comme dans tous les métiers, l’expérience et l’expertise sont des éléments très importants pour les employeurs.»
Autre élément à considérer : le facteur géographique. «Tout le monde ne souhaite pas s’installer ailleurs pour avoir un emploi», continue-t-elle.
Le point sur cinq métiers aux perspectives favorables.
Audiologiste et orthophoniste
Revenu annuel moyen (emploi à temps plein en 2005 selon
Emploi-Québec) : 54 000 $
Les besoins en main-d’œuvre d’audiologistes et d’orthophonistes ne cessent de croitre. Ces spécialistes agissent au niveau des troubles de la communication, du langage à l’audition. Ils couvrent alors une large clientèle, autant dans les établissements scolaires que dans les établissements de santé, ou encore dans le privé. Une maîtrise universitaire dans l’une de ces deux professions et l’adhésion à l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec sont nécessaires pour accéder à la profession.
Aide-infirmier, aide-soignant et préposé aux bénéficiaires
Revenu annuel moyen (emploi à temps plein en 2005 selon Emploi-Québec) : 28 000 $
«Cette profession est continuellement en demande au Québec», souligne Mme Lazzari. C’est donc sans grande surprise qu’elle se retrouve au classement des emplois ayant des perspectives favorables. Encore une fois, la croissance et le vieillissement de la population jouent un rôle important dans la pénurie de main-d’œuvre, en plus d’accuser un important roulement du personnel dû aux conditions de travail difficiles. Un diplôme d’études professionnelles (DEP) en assistance à la personne en établissement de santé, ou équivalent, est exigé.
Enseignant au niveau secondaire
Revenu annuel moyen (emploi à temps plein en 2005 selon Emploi-Québec) : 50 000 $
«Une bonne éducation passe par un enseignement de qualité. Malheureusement, il manque cruellement de ressources dans les écoles, en général», déplore Mme Lazzari. Plusieurs baccalauréats permettent d’accéder au métier d’enseignant, très en demande à cause des départs à la retraite massifs et au roulement du personnel. Le brevet d’enseignement délivré par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport est obligatoire.
Ergothérapeute
Revenu annuel moyen (emploi à temps plein en 2005 selon Emploi-Québec) : 50 000 $
La forte demande d’ergothérapeutes résulte surtout du vieillissement et de la croissance d’une population que l’on souhaite de plus en plus maintenir à domicile afin de désengorger les services de santé. «Ici, on ne parle pas que des personnes âgées, mais bien de tous ceux qui ont une mobilité réduite», précise Mme Lazzari. L’ergothérapeute élabore donc des programmes personnalisés afin de permettre à sa clientèle d’avoir le plus d’autonomie possible. Il agit autant dans les établissements de santé, scolaires, et dans les entreprises privées ou publiques. Pour accéder à cet emploi, il faut posséder une maîtrise universitaire et appartenir à l’Ordre des ergothérapeutes du Québec.
Cuisinier
Revenu annuel moyen (emploi à temps plein en 2005 selon Emploi-Québec) : 22 000 $
«Ce domaine est tellement vaste que de nombreux postes sont accessibles», explique Mme Lazzari. En effet, malgré le roulement important du personnel que le milieu de l’hôtellerie et de la restauration connait, les postes offerts dans les établissements de santé, dans les pénitenciers ou encore dans les résidences de personnes âgées, constituent des arguments de taille pour ceux qui choisissent cette voie. Pour y accéder, un DEP en cuisine et une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en cuisine du marché sont nécessaires. Emploi-Québec propose également un
Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT).
