Formation et emplois

Quand je serai grand, je serai…

Alors qu’il n’était qu’en troisième secondaire, Patrick n’avait qu’une idée en tête : devenir policier.

«Je m’entraînais au gym plusieurs fois par semaine en prévision des tests physiques. J’ai même laissé l’école publique pour l’école privée en espérant améliorer mon dossier», raconte-t-il. Sa première deman­de d’admission en techniques policières a quand même été refusée… en raison de sa myopie. Le jeune homme a donc décidé de subir une coûteuse opération au laser et de tenter sa chance l’année suivante.

«Cette fois, j’ai été pris! Quand on a un objectif de carrière, c’est important d’être persévérant», estime Patrick, qui travaille maintenant pour le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

D’après une enquête réalisée par Academos, un site de cybermentorat, bien des jeunes du secondaire rêvent eux aussi de devenir policiers. Il s’agit même de la deuxième profession la plus convoitée, tout juste derrière celle de médecin. Les métiers d’infirmier, d’enseignant et de psychologue complètent le top cinq.

D’après Laurent Matte, président de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec, ces résultats n’ont rien d’étonnant. «Se projeter dans l’avenir alors qu’on a 15 ou 16 ans, ça peut être angoissant. Pour apprivoiser l’inconnu, les jeunes ont tendance à se raccrocher à des professions dont ils ont déjà entendu parler, que ce soit à travers un proche ou les médias. Dans une certaine mesure, des séries aussi populaires que 19-2 ou Trauma ont donc pu influencer le choix des jeunes», explique-t-il.

En plus d’opter pour des métiers «classiques», la grande majorité des quelque 3 300 ré­pondants a aussi choisi une profession requérant un diplôme. «Lorsqu’on a un objectif clair, on risque moins de décrocher. Sur le plan de la persévérance scolaire, ce classement est donc très encourageant», se réjouit M. Matte.

Guillaume Saloin, chef des stratégies web et marketing d’Academos, ajoute qu’il ne s’agit pas uniquement de professions de niveau universitai­re. Des métiers comme éduca­teur spécialisé (12e rang) ou hygié­niste dentaire (29e rang) exigent un diplôme d’études collégiales (DEC), et il est tout à fait possible de devenir mécanicien (14e rang) ou photographe (17e rang) grâce à un diplôme d’études professionnelles (DEP).

«Les jeunes semblent avoir compris qu’il n’est pas nécessaire de faire de longues études pour réussir», observe-t-il. Quand on sait que le salaire d’un plombier est au moins équivalent à celui d’un enseignant, on ne peut qu’être d’accord!

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