Le DEP en fabrication de structures métalliques et de métaux ouvrés est jeune à tous les niveaux: la moyenne d’âge des étudiants oscille entre 18 et 25 ans et la formation existe depuis seulement dix ans. Pourtant, il s’agit d’une profession en plein essor, avec un marché en pénurie de main-d’œuvre.
Éric Archambault, conseiller pédagogique au Centre de formation des métiers de l’acier d’Anjou (CFMA), le confirme: «La demande sur le marché n’a jamais été aussi importante. Il y a souvent deux offres de stage par étudiants et ils trouvent ensuite un emploi avant même d’avoir complété leur formation.»
C’est sûrement la nouveauté de la formation qui explique le fait que, malgré ces perspectives d’emplois emballantes, les salles de classes peinent à être remplies. «Ce DEP est beaucoup moins connu, par exemple, que celui de soudage/montage, plus établi et offert partout. Pourtant, il s’agit de métiers apparentés», explique Éric Archambault.
En sortant de l’école, l’assembleur en structures métalliques touche entre 16$ et 18$ l’heure, mais, avec l’expérience, ce chiffre monte facilement jusqu’à 30$ l’heure. Les responsabilités et la diversité des projets varient par ailleurs selon la grosseur de l’entreprise.
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Raphaël Henry: jouer avec le feu
En quoi consiste le métier d’assembleur de structures métalliques?
Nous sommes spécialisés dans l’assemblage de structures ayant une ossature métallique telles que les gratte-ciel, les ponts, les stades. Il peut également s’agir de pièces de moins grande envergure, comme des escaliers, faux balcons, etc. Selon les domaines de construction, les projets varient beaucoup.
Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’adore tout ce qui est manuel. Lorsque j’ai commencé dans le domaine, je faisais de l’entretien sur les chemins de fer. C’est là que j’ai découvert le découpage des pièces, notamment. À l’époque je cherchais un DEP et je pensais étudier en soudage, mais j’ai réalisé que le programme de fabrication de structures métalliques et de métaux ouvrés touchait beaucoup plus d’aspects. Ça m’a tout de suite attiré.
À quoi ressemble une journée de travail typique?
La journée commence assez tôt le matin, entre 6h et 7h. Il faut arriver de bonne heure pour planifier la journée et installer le matériel et les plans. On procède ensuite à l’analyse des plans. Le reste de la journée, on installe, assemble ou répare des pièces. La plus grande partie du travail se fait individuellement, mais il y a également un aspect de collaboration avec les autres.
Quelles sont les qualités requises pour cette profession?
Avant tout, il faut aimer travailler de ses mains. Il faut également être habile et alerte, puisque c’est un travail qui peut être dangereux: on joue littéralement avec le feu! Un bon jugement et un sens de l’organisation sont aussi des qualités importantes, puisqu’il faut être méthodique dans l’analyse des plans, des projets à venir et la compréhension des différentes étapes.
CV
- Nom. Raphaël Henry
- Âge. 32 ans
- Formation. DEP enfabrication de structures métalliques et de métaux ouvrés au Centre de formation des métiers de l’acier d’Anjou (CFMA).
- Années d’expérience. Enseigne le métier depuis quatre ans au CFMA et possède plus de 15 ans d’expérience pratique.
- Spécialisation. Chemins de fer