Formation et emplois

Technicien en traitement de l’eau: l’eau sous tous ses angles

Les villes s’approvisionnent en eau de la rivière, mais ne peuvent évidemment pas la distribuer directement. C’est le technicien en traitement de l’eau qui aura alors pour tâche de s’assurer que l’eau potable se déverse dans notre verre en toute sécurité.

Depuis 1980, le centre de formation professionnelle Paul-Gérin-Lajoie est la seule école de métier à offrir le DEP en conduite de procédés de traitement de l’eau. D’une durée de 1800 heures, la formation permettra d’analyser tout le cycle de l’eau urbaine, de sa sortie de la rivière jusqu’à son retour, en passant par tout le système d’épuration mis en place. Les étudiants feront donc une année d’études en eau potable, et une autre, en eaux usées. Un bon 60 % de la formation est constitué d’activités pratiques en usine ou en laboratoire, explique Jean-Paul Trudel, enseignant au programme. D’ailleurs, l’école possède la seule usine-école en activité au Canada. Les étudiants y apprennent notamment tous les procédés de décantage, filtration, pompage et stérilisation. «Il y a toute une machine derrière la production et la distribution de l’eau, explique Jean-Paul Trudel. En plus du traitement de l’eau, le réseau a besoin d’être entretenu et réparé.»

Selon Jean-Paul Trudel, chaque ville requiert environ une douzaine de techniciens en traitement de l’eau. Si cela paraît peu, il n’en demeure pas moins que le taux de placement dans la profession est excellent: «On ne fournit pas à la demande, même en combinant les finissants du collégial et du DEP», affirme l’enseignant à Paul-Gérin-Lajoie. En entrant sur le marché du travail, le salaire horaire tourne autour de 20$ l’heure.

Information intéressante : l’établissement offre des formations de jour et de soir, afin de désengorger les ateliers, mais aussi pour permettre aux étudiants en provenance de Montréal d’éviter les heures de trafic lourd. «Plusieurs de nos élèves viennent de Montréal, et c’est un aspect qu’ils apprécient beaucoup», conclut Jean-Paul Trudel.

Entrevue

CV

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Je voulais un métier qui avait de l’importance pour la santé publique, et des responsabilités intéressantes. Comme j’avais travaillé en plomberie avec mon père, j’ai toujours eu un intérêt pour l’eau. Par la suite, j’ai entendu parler du programme de formation en traitement de l’eau, et ça a piqué ma curiosité. Ça répondait parfaitement à mes intérêts et mes besoins.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier?
Je dirais qu’il faut être responsable, avoir une bonne tête sur les épaules. Il est nécessaire de garder à l’esprit que nous avons la santé publique entre les mains. Il faut donc toujours accomplir un travail minutieux, ne rien laisser en suspens et ne pas hésiter à poser des questions en cas de doute. Une bonne capacité de concentration est aussi un bon atout.

«L’eau n’est jamais pareille, alors le travail non plus!»

Quelles sont les principales tâches à accomplir dans une journée de travail?
Chaque usine est différente. Pour ma part, je travaille principalement à l’optimisation des procédés. Je vérifie donc le dosage de produits chimiques et effectue de nombreux tests sur l’eau pour en vérifier la couleur, le PH, la turbidité, la dureté, l’alcalinité etc. Les journées sont toutes un peu différentes, mais en gros, on veille au bon fonctionnement de l’usine, incluant l’entretien de l’équipement.

Quels sont vos aspects préférés du métier? Et les plus difficiles?
Le travail peut parfois être un peu stressant à cause des responsabilités, mais on apprend rapidement à le gérer. Ce que j’apprécie particulièrement à ce niveau-là, c’est que nous sommes très bien encadrés. En cas de nécessité, on peut toujours joindre le supérieur, même s’il est 4h du matin. Quant au travail lui-même, j’aime voir l’efficacité du traitement sur l’eau, effectuer des comptes rendus et voir les résultats.

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