On a permis à bien des jeunes de réussir sans fournir de vrais efforts, et ce, pour protéger leur estime de soi. Les jeunes qui ont vraiment confiance en eux connaissent leurs talents et s’efforcent de les mettre en pratique.
Depuis les années 1960, la sagesse populaire préconise qu’à l’école, il faille d’abord et avant tout préserver l’estime de soi des étudiants. Selon certains bien-pensants de la pédagogie, un jeune a d’abord besoin d’avoir foi en lui-même et en ses capacités pour réussir à l’école.
Cette approche a conduit à récompenser les élèves pour leurs efforts plutôt que pour leurs résultats. Par peur de nuire à l’estime de soi de l’élève, les éducateurs ont simplement décidé que tout le monde devait réussir. Il est facile de constater les conséquences de cette politique parmi les étudiants universitaires aujourd’hui. Plusieurs s’attendent à recevoir une bonne note simplement parce qu’ils ont eu la gentillesse d’être présents au cours et de réaliser approximativement les tâches prescrites.
Certains semblent même croire que les droits de scolarité qu’ils payent devraient leur garantir une bonne note, sans égard pour la qualité de leur travail ou pour leurs résultats.
Le problème, évidemment, est qu’une telle attitude prépare très mal les jeunes à la réalité du marché du travail. Contrairement à l’école, une entreprise carbure aux résultats. Un employeur ne vous donnera jamais une augmentation de salaire ou une promotion pour vous récompenser de votre présence, à moins qu’il ne s’agisse d’un imbécile. De plus, un employeur qui se respecte n’aura rien à cirer de vos efforts. Cela ne l’intéressera pas que vous ayez passé des heures et des heures sur ce rapport, qui est néanmoins truffé de fautes de français et qui manque de cohérence. Si vous ne pouvez pas accomplir une tâche correctement, fournir les résultats attendus, vous ne devriez pas être là, et il cherchera à vous remplacer par une personne plus compétente.
Les bien-pensants de l’éducation ont cru qu’une compétition excessive entre les élèves ne pouvait profiter qu’au plus petit nombre, soit aux plus talentueux, et décourager tous les autres. Voilà pourquoi ils ont dissuadé les enseignants correctement des évaluations sévères. Ce qu’on réalise aujourd’hui, c’est que les jeunes ont besoin de se frotter à de véritables défis pour développer une forte confiance en leurs capacités. Ils savent quand les choses sont trop faciles et ne sont pas du tout dupes. Ils ne prendront pas au sérieux l’école et leurs apprentissages s’ils peuvent les réaliser les doigts dans le nez. Trop de jeunes ont réussi sans fournir de vrais efforts et s’attendent donc à ce que tout soit facile. Ils étaient de bons élèves, mais ne feront pas de bons travailleurs.
L’estime de soi est basée sur la capacité de développer ses talents particuliers. Tous les jeunes ont des habiletés naturelles qu’il leur faut découvrir. Ils peuvent alors les exercer pour relever des défis toujours plus grands. Voilà une vraie préparation à l’emploi.