Le projet pour remplacer le pont de l’île d’Orléans ne présente pas de menace significative pour l’environnement, selon un rapport déposé vendredi par le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE). Certaines bonifications seraient toutefois utiles.
Au terme de la consultation ciblée, la commission d’enquête du BAPE retient que la construction d’un nouveau pont est requise pour relier l’île d’Orléans à la rive nord du fleuve Saint-Laurent, parce que le pont actuel ne satisfait pas aux standards routiers d’aujourd’hui et qu’il est vulnérable à un séisme majeur. En outre, le pont ne peut pas être conservé étant donné qu’une réfection n’en assurerait pas la sécurité si un tel séisme se produisait, que cette réfection serait coûteuse et qu’aucun organisme ne s’est manifesté pour le prendre en charge compte tenu des coûts élevés d’entretien que cela impliquerait.
À la suite de son analyse, la commission d’enquête estime que le projet de construction du nouveau pont de l’Île d’Orléans ne présente pas d’enjeu majeur. Elle arrive à cette conclusion en tenant compte des mesures d’atténuation et de compensation proposées par l’initiateur et des exigences prévues par les ministères ayant participé à la consultation ciblée. Néanmoins, des bonifications au projet seraient à propos pour réduire l’empreinte environnementale du pont sur les milieux humides et hydriques, pour les compensations liées à l’habitat du poisson, pour limiter les inconvénients des travaux et améliorer la sécurité du public.
Les avenues de compensation par des travaux de création et de restauration pour les pertes permanentes de milieux humides et hydriques occasionnées par la réalisation du projet devraient s’insérer dans le cadre du plan régional des milieux humides et hydriques de la MRC de L’Île-d’Orléans ou de tout autre plan régional si la compensation devait se faire ailleurs.
Par ailleurs, le ministère des Transports devrait présenter son plan de communication relatif au maintien de la circulation routière sur le pont actuel et ses environs aux municipalités de l’île d’Orléans ainsi qu’à la Ville de Québec afin de recueillir leurs commentaires et d’optimiser la fluidité de la circulation pendant les travaux. Il devrait prévoir, pendant les travaux, une campagne d’information annuelle à l’intention des visiteurs et des touristes, de la grande région de Québec notamment, afin de les inviter à continuer de fréquenter l’île d’Orléans, compte tenu de l’importance économique du tourisme et de l’agrotourisme pour les insulaires.
Enfin, le ministère des Transports devrait examiner avec la Commission de la capitale nationale du Québec, la Société des établissements de plein air du Québec et la Ville de Québec les interconnexions et les points de convergence que les cyclistes et les piétons traverseraient afin d’assurer une fonctionnalité optimale et sécuritaire des aménagements prévus pour le transport actif dans le secteur nord de son projet.