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Une Québécoise convertie de machiniste à mannequin

Jonathan Tremblay - Les 2 Rives / TC Media

Sous le charme dégagé par son physique et sa personnalité, la mannequin soreloise Mélissa Plante cache une simplicité ainsi qu’un passé de machiniste qui en déconcerteraient plus d’un.

Depuis 2014, la jeune femme aventureuse accepte les contrats les uns à la suite des autres afin de gagner sa vie. De son propre aveu, elle a connu ses jours de vaches maigres, mais elle réussit aujourd’hui à bien monnayer son quotidien atypique. Elle s’est à ce jour exilée du continent à cinq reprises pour différents contrats.

Après l’obtention de son diplôme d’études collégiales en génie mécanique, elle a œuvré comme machiniste aux Forges de Sorel. Ce n’est qu’à la suite d’une tonne d’encouragements de ses collègues qu’elle a trouvé le courage de donner sa démission pour réaliser son rêve de voyager en travaillant.

«Mes collègues me disaient d’essayer parce que j’avais quelque chose de spécial. C’est grâce à eux que je l’ai fait. Sans leur soutien, je n’aurais probablement pas cessé de travailler à l’usine», raconte-t-elle, remplie de reconnaissance.

La machiniste travaillait dans un univers d’hommes, où elle a dû faire ses preuves pour être acceptée, dit-elle. Elle confie que l’industrie dans laquelle elle nage aujourd’hui présente un énorme contraste avec son expérience, de par la compétition entre les femmes. «Ce ne sont pas toutes les filles qui sont sympathiques. Je n’aime pas la compétition, fait-elle valoir. Le travail d’équipe, c’est mieux, mais il y a des filles qui ne voient pas les choses de cette façon.»

Pour cette raison, Mélissa Plante préfère préserver le mystère sur son année de naissance. Selon elle, l’âge peut nuire à la carrière dans ce métier.

Démarche artistique
La Soreloise se dit consciente que la photographie et les événements auxquels elle participe mettent à l’avant-plan son corps. C’est pourquoi elle demande de l’information avant d’accepter un contrat. Elle s’assure que la démarche artistique derrière chaque projet respecte ses valeurs.

«Ce qui est dommage, c’est que les gens se font une idée de qui je suis en voyant les images, mais je suis tellement plus simple en personne, admet-elle. Je ne mets jamais de maquillage. Les gens oublient Mélissa la fille pour Mélissa la mannequin.»

Mannequinat ou télévision?
Appelée à figurer et à remplacer dans certaines productions québécoises et américaines telles que Quantico, District 31 et Les Simone, Mélissa Plante se trouve à la croisée des chemins si elle désire percer le marché de la télévision québécoise.

«Plus je m’éloigne de Montréal pour des contrats [à l’étranger], moins les productions québécoises vont penser à moi, explique-t-elle, soulignant que ce constat lui venait de son agence. En tant qu’artiste, il faut toutefois que tu te diversifies», admet-elle.

Mélissa Plante n’écarte pas la possibilité de poursuivre des études en théâtre ou en télévision à l’université dans le but d’améliorer sa diction et de décrocher davantage de rôles d’envergure.

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