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Cinq soutiens-gorge sous la loupe

Bien que la confection d’un soutien-gorge demande une certaine technique, on trouve aujourd’hui des modèles qui se détaillent à 15 $. Une aubaine! La qualité est-elle au rendez-vous? Analyse.

La démocratisation des prix de la lingerie a de quoi surprendre. Mais le consommateur gagne-t-il réellement au change?

Pour le savoir, Métro a demandé aux spécialistes de Vestechpro, le Centre de recherche et d’innovation en habillement affilié à l’École de mode du Cégep Marie-Victorin, d’analyser cinq modèles de soutiens-gorge dans cinq gammes de prix (Passionata, 85 $; Betsey Johnson, 55 $; Blush, 42 $; La Senza, 27 $; H&M, 15 $). Des modèles similaires – les populaires push-up garnis de dentelle noire – ont été choisis et étudiés selon des critères pré-établis : matières, bonnets, coutures et accessoires (voir le tableau pour un résumé de l’évaluation).

Loin d’être une analyse exhaustive, cette petite enquête donne néanmoins une bonne idée de ce à quoi on peut s’attendre pour le prix. Elle montre que plus on paie, plus le produit semble de qualité, à une exception près. Les modèles Betsey Johnson et La Senza qui ont été analysés remportent donc la palme pour le rapport qualité-prix. Deux modèles sont cependant déconseillés par notre spécialiste : H&M et Blush.

Cinq soutiens-gorge sous la loupe (cliquez sur l’image pour agrandir)

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Bien choisir son soutien-gorge

Connaître sa taille, c’est bien, mais il y a plus. Voici les critères de la pro de Vestechpro pour ne pas se tromper en magasin.

  1. 1. Déterminer la fonction. Est-ce un soutien-gorge de tous les jours? Est-il destiné à être porté pour une occasion spéciale? Le soutien-gorge moyen de gamme qui offre un bon rapport qualité-prix est tout indiqué pour un usage quotidien, fait valoir notre spécialiste de Vestechpro. «Sa confection acceptable dans des matières de qualité moyenne nous assure qu’il durera quelques années.»
  2. 2. Voir et toucher. Il faut observer, toucher et, bien sûr, essayer avant d’acheter. Mot clé : confort. On s’assure donc que les bonnets sont bien souples, que les bretelles et les garnitures ne piquent pas et que les baleines ne risquent pas de percer le tissu à la première occasion. De plus, un examen visuel sommaire permet de vérifier que les accessoires comme les anneaux et les agrafes sont bien solides, «car c’est souvent ce qui se casse en premier», que les coutures sont droites et que l’assemblage est symétrique.
  3. 3. Lire les étiquettes. Le lieu de fabrication est un indicateur de qualité assez fiable. «Et ce n’est pas parce qu’un vêtement est fabriqué en Asie qu’il est de qualité moindre. Certaines usines sont équipées à la fine pointe de la technologie et produisent des soutiens-gorge de très grande qualité, et ce, même pour les marques de luxe européennes.» Si on généralise, on peut affirmer que la meilleure lingerie est confectionnée au Vietnam, au Sri Lanka, en Thaïlande et parfois en Chine. En revanche, il faut se méfier des produits fabriqués au Bangladesh ou en Indonésie, qui ne disposent pas encore de l’expertise et des équipements nécessaires, selon notre source.
  4. 4. Préserver l’environnement. Opter pour un modèle à très bas prix n’est pas gagnant à long terme. «Si les matières sont de trop mauvaise qualité, il est certain que le soutien-gorge sera à jeter après une saison. N’oublions pas que la confection des vêtements est polluante, de la fabrication des matières au transport, sans oublier que les soutiens-gorge, contrairement à d’autres types de vêtements, sont difficilement recyclables.»

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