Les Français sont dingues de foie gras et ils ne sont pas les seuls. Près de 2.500 tonnes ont été vendues à l’international en 2014, rapporte le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, jeudi 12 mars. Un succès qui a été aidé par l’actualité : Taïwan a ouvert ses frontières au foie gras et la Californie permet à ses restaurateurs de remettre la recette à la carte.
Comme chaque année, au premier trimestre, le Cifog fait les comptes d’une année passée à déguster le foie gras. En France, les consommateurs n’ont toujours pas envie de céder à la crise. Les ventes ont augmenté de 3% en volume dans les grandes surfaces en 2014. Cela paraît toujours étonnant, compte tenu du poids symbolique du foie gras dans la gastronomie française, mais la recette du Sud-Ouest rassemble encore un nombre grandissant de mangeurs. Ainsi, 45,5% des foyers en ont acheté l’année dernière. Ils étaient 44,4% en 2013.
Une tendance qui n’est pas seulement française
Les papilles étrangères qui se sont frottées au goût fondant et délicat du foie gras en redemandent également. Les producteurs se félicitent jeudi d’un excédent commercial record de 57,3 millions d’euros. En somme, la différence entre les importations et les exportations s’est chiffrée à leur avantage, affichant même un bond de 10% par rapport à 2013. Les étrangers ont augmenté leurs commandes de foie gras et les exportations ont gonflé de 2,8 millions d’euros l’année dernière.
Une réussite qui s’explique par l’attrait grandissant des consommateurs asiatiques pour le mets emblématique français. Jusqu’à la fin 2014, Taïwan limitait l’importation de foie gras au conditionnement en conserves. Désormais, toutes les formes du produit, comme le lobe de foie gras, peuvent être commercialisées. Par ailleurs, les exportations vers le Vietnam ont explosé de 268% et celles vers la Corée du Sud de 139%. L’Asie du Sud-Est prend clairement goût à ce produit gastronomique. Ainsi, les ventes vers Hong Kong ont progressé de 28% et de 5% vers la Thaïlande.
Dans le détail, les exportations de foie gras cru ont augmenté de 6% et celles du foie gras transformé de +4%.
Si l’Asie continue d’entretretenir son histoire d’amour avec la cuisine tricolore, les plus gros mangeurs de foie gras restent européens. L’Espagne constitue le premier marché pour les producteurs. Le royaume ibérique a dépensé 24.876 euros de foie gras (+3%). La Belgique est le deuxième pays le plus gourmand, avec une facture en hausse de 20%, à 19.464 euros.