Dans ce pays que l’on dirait conçu pour les géants, les villages au creux des baies ou au sommet des caps ont l’apparence de jouets oubliés là par un enfant. À flanc de colline, les humbles maisons des fermiers se mêlent aux luxueuses résidences secondaires des vacanciers, parfois transformées en auberges.
Même si Charlevoix est l’une des premières régions où s’est développé le tourisme en Amérique du Nord, elle recèle dans son arrière-pays des coins sauvages aux profondes vallées escarpées et entrecoupées de lacs. Voici les arrêts incontournables de toute visite dans la région.
Petite-Rivière-Saint-François
Jolis paysages charlevoisiens et cottages de bois composent le décor du paisible village linéaire de Petite-Rivière-Saint-François, qui s’étire entre mer et montagnes. La romancière Gabrielle Roy (1909-1983) y avait sa maison d’été, où elle se retirait pour écrire. Du quai, on jouit de belles vues sur les environs.
Baie-Saint-Paul
On découvre l’ensemble de Baie-Saint-Paul au détour de la route. Une longue pente mène au cÅ“ur de la ville qui conserve un air vieillot, ce qui rend agréable la promenade dans les rues Saint-Jean-Baptiste, Saint-Joseph et Sainte-Anne, bordées de petites maisons de bois au toit mansardé qui abritent de nos jours boutiques et cafés. L’endroit attire depuis longtemps des artistes paysagistes nord-américains séduits par les montagnes et la lumière particulière de Charlevoix.
On trouve aussi à Baie-Saint-Paul une grande concentration de galeries et de centres d’art où l’on
peut voir et acheter des peintures et des gravures canadiennes.
Saint-Urbain et le parc national des Grands-Jardins
Plusieurs activités de plein air sont proposées dans les environs du village de Saint-Urbain. Le village et les rangs des alentours offrent de multiples points de vue sur les montagnes de
l’arrière-pays de Charlevoix. Situé à l’extrémité est de la réserve faunique des Laurentides, le parc national des Grands-Jardins, d’une superficie de 310 km2, est riche d’une faune et d’une flore de taïga et de toundra, tout à fait inusitées pour la région.
Des randonnées pédestres, commentées par des naturalistes et visant à en faire découvrir les beautés naturelles, sont organisées tout au long de l’été. Parmi les promenades proposées, certaines permettent l’observation de caribous.
Saint-Joseph-de-la-Rive
Situé en bordure du fleuve Saint-Laurent, le village de Saint-Joseph-de-la-Rive a longtemps vécu au rythme de la mer. Les goélettes qui parsèment le rivage en témoignent avec éloquence. Depuis quelques décennies toutefois, la villégiature et l’artisanat ont remplacé la pêche et les constructions navales. À l’est du quai, où s’amarre le traversier menant à l’île aux Coudres, une plage de sable fin invite à la baignade en eau salée (mais très froide…).
Île aux Coudres
La vie économique de l’île aux Coudres a gravité autour de la chasse aux cétacés pendant plusieurs générations, plus particulièrement la chasse au béluga. La récolte de la mousse de sphaigne dans les tourbières du centre de l’île, la pêche à l’anguille ainsi que le tourisme constituent de nos jours les moyens de subsistance des habitants de l’île aux Coudres, qui a néanmoins su conserver son cachet et sa tranquillité. C’est le meilleur endroit d’où contempler les montagnes de Charlevoix.
La Malbaie
En plus de regrouper Pointe-au-Pic, Clermont, Saint-Fidèle, Sainte-Agnès et Cap-à-l’Aigle, La Malbaie forme un tissu continu de rues et de maisons, distribuées dans les terres et sur le pourtour de cette fameuse baie. Au début du XXe siècle, de riches Américains et Canadiens anglais se sont fait construire des villas dans les environs du chemin des Falaises, qu’il faut parcourir d’un bout à l’autre.
Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie
D’une grande richesse écologique, le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, qui s’étend sur quelque 225 km², fut créé afin de protéger le site de l’exploitation commerciale. Il y a 800 millions d’années, une cassure terrestre forma de magnifiques gorges qui furent, par la suite, modelées par les glaciers. Le centre de location du parc propose des vélos de montagne et des canots pour permettre aux visiteurs de profiter des magnifiques sentiers et rivières du parc.
Port-au-Persil
Ce charmant petit port doit sa notoriété à sa chute d’eau, à sa chapelle anglicane ainsi qu’à la route qui sillonne la montagne, dévoilant des paysages pittoresques.