La construction de digues permanentes pour éviter les inondations semble séduire autant les citoyens que l’administration locale. Toutefois, si l’idée paraît intéressante, elle nécessite la collaboration de plusieurs partenaires pour se concrétiser.
La digue permanente serait bâti dans le sens sud-nord sur les rues Cousineau ou Crevier. Et en est-ouest pour relier les deux rues. Elle serait plus sûre qu’une digue de sable et permettrait d’intervenir plus rapidement et à moindre coût pour obstruer la face nord sur la rivière des Prairies. «Il ne resterait ainsi plus qu’à compléter les extrémités de rues au besoin», a indiqué Joachim Le Garrec, résident de la rue Crevier.
«Cette suggestion est aussi dans nos cartons», a assuré Michel Bordeleau, chef de division études techniques à l’arrondissement. Il s’exprimait devant le public lors d’une soirée d’information sur la crue des eaux tenue le 24 avril. Il a souligné tout de même les difficultés administratives auxquelles un tel projet doit faire face.
«Nous avons trois joueurs qui doivent s’unir pour que la solution se réalise: la Ville , les propriétaires et le ministère de l’Environnement qui a décrété qu’on ne peut pas construire des ouvrages sur une bande riveraine en bordure d’une rivière», a-t-il expliqué.
Il convient tout de même qu’une digue permanente dans le sens sud-nord sur les rues Crevier ou Cousineau est envisageable. Deux digues successives sont posées sur la rue Notre-Dame-des-Anges, le point le plus bas de Cartierville sur les berges de la rivière des Prairies.
Faire vite
M. Le Garrec a connu les inondations de 2017 et il se prépare à faire face à celles de cette année «Il y a deux ans, je me suis dit qu’on avait le temps de développer l’idée et espérer une réalisation avant la prochaine inondation», admet-il.
Le secteur urbain de la rivière des Prairies à Cartierville est désigné inondable dans la catégorie 0-100 ans. Cela signifiait qu’une fois la grosse crise de 2017 passée, la prochaine devait arriver dans quelques années. Les conditions métrologiques et environnementales ont contredit entièrement cette approche.
«Nous avons déjà des trucs en tête de ce qu’on pourrait faire, il y a un peu de cette solution et nous travaillerons dessus, a assuré M. Bordeleau. Mais il va falloir qu’on ait les autorisations.»
Outre les permis, il faudra bien entendu trouver les financements pour réaliser un tel ouvrage. Cet aspect n’a pas encore été abordé.